Dans son interview avec El Pais, Miguel Herran a avoué ne pas être plus heureux grâce à l'argent qu'il gagne maintenant. Celui qui joue dans les deux séries espagnoles les plus connues sur Netflix (La Casa de Papel et Elite) a aussi évoqué sa jeunesse compliquée. L'acteur a ainsi avoué qu'étant gamin, il ne voulait rien faire. Et cela a duré un moment : "Je ne voulais pas travailler, je ne voulais pas étudier. Alors je suis sorti beaucoup, beaucoup de nuits passées dehors avec mes potes".
Préférant faire la fête que bosser, il a cependant rencontré Dani Guzmán, réalisateur de son premier film A cambio de nada, lors d'une soirée. "Je lui ai dit que je le faisais gratuitement. Ma seule motivation était de rire" a-t-il confié. Mais avant de devenir la star mondiale qu'il est devenu aujourd'hui, il a enchaîné les castings. Et le premier casting, Miguel Herran n'en garde pas un bon souvenir parce que "c'était dans une pièce sombre dans un sous-sol" où il a eu peur d'être "violé".
L'interprète de Rio dans La Casa de Papel (dont la saison 5 en préparation sera la dernière) a aussi expliqué vouloir un jour raconter la vie de sa mère dans un film. Il aime énormément sa mère et la remercie d'être restée là pour lui, même si elle était seule pour l'élever et même si parfois il a été "un vrai sal***, un vrai fils de p***".
"Si je vous disais les choses que je faisais avant, cela ne vous correspondrait pas avec la personne que je suis maintenant. Je détestais la vie, je détestais le monde. J'étais assez un enfoiré et en ce moment j'ai peur de le dire, parce que j'ai fait des choses dont je ne suis pas fier" a assuré Miguel Herran, "Je me levais, je me regardais dans le miroir et je n'aimais pas la façon dont j'étais, ce que je faisais, la façon dont je traitais les gens, la façon dont je me traitais moi-même". Le comédien a même précisé avoir pensé que mourir serait mieux pour lui.
Et aujourd'hui encore, il ressent un certain mal-être même s'il a changé et travaille sur l'estime de soi : "Il est difficile pour moi d'être ici et maintenant. Je pense toujours à ce que je vais faire ensuite, sans profiter du moment présent". Mais Miguel Herran ne pense plus que la mort est la solution. "Je veux pouvoir participer à cette interview sans me demander quelles seront les conséquences de mes réponses, c'est pourquoi j'aime les sports extrêmes, parce que dans ces moments-là, je me sens vivant" a-t-il déclaré, "Quand je descends une montagne avec mon vélo ou ma moto, je sais que si je ne fais pas attention au contact de la roue avec le sol, à la façon dont je vais tomber ou à la suspension, je vais avoir une plaie. Et je ne veux pas toucher le sol".
Le beau gosse qui serait en couple avec Sandra Escacena, une actrice espagnole, a aussi raconté ses complexes, qui datent de son adolescence. Etant ado, ses amis l'ont surnommé "Conan le Barbare" à cause de son addiction au sport. Et cette obsession d'avoir des muscles, il a encore aujourd'hui du mal à s'en débarrasser. "Pendant la quarantaine", "j'ai pris cinq kilos de muscles" a même indiqué Miguel Herran.
Une addiction qui le rendrait malheureux : "Chaque été, on parle avec mes potes et je me demande : comment est mon corps, suis-je plus grand ou plus défini. Et je leur dis toujours que ce qui est triste, c'est qu'ils sont dix fois plus heureux que moi avec leurs ventres et leurs bières".
Conscient que "tout est dans la tête", Miguel Herran ne peut s'empêcher de stresser en se regardant dans un miroir. "J'ai des miroirs dans lesquels il m'est interdit de me regarder avec certaines lumières parce que je sais que je vais devenir obsédé. C'est une obsession permanente, car une fois que vous commencez, vous ne vous arrêtez pas" a-t-il indiqué. Miguel Herran a même avoué croire parfois qu'il a perdu ses muscles dans la nuit.
Mais cette musculature a posé problème avec le fameux costume rouge des braqueurs. "Dans La Casa de Papel il y a eu un moment où, si je me penchais, je sortais de ma tenue" a-t-il raconté, alors "ils m'ont demandé d'arrêter (de faire trop de muscu, ndlr) et j'ai dit d'accord, mais je n'ai pas pu arrêter".