C'est allé vite. En juin dernier, on apprenait un heureux événement : la naissance du quatrième enfant d'Al Pacino, en relation avec Noor Alfallah. Oui mais voilà : pile poil trois mois après cette heureuse annonce, le couple vient d'annoncer sa séparation. Et plusieurs éléments détonnent pas mal.
Déjà, la brutalité de cette rupture : la notion de garde partagée est clairement mise sur la table en cette rentrée, après une vie de famille qui n'aurait duré que le temps des vacances d'été. C'est très bref.
Ensuite, ce qui a peut être pesé dans la balance niveau sentiments : le vertigineux écart d'âge des tourtereaux.
D'un côté, Al Pacino, 82 ans. De l'autre, Noor Alfallah, 29 ans. Plus d'un demi siècle sépare les stars. C'est énorme, mais en vérité, pas si étonnant au sein de notre société...
53 ans d'écart entre Al Pacino et son ex-compagne, par ailleurs productrice américaine : le chiffre a beaucoup fait jaser. Bien des observateurs voyaient en le couple Al/Noor Alfallah, parents du petit Roman (qui devrait faire l'objet d'une garde partagée et recevoir une pension alimentaire), un symbole de l'écart d'âge flagrant entre hommes et femmes.
Ecart largement banalisé par la pop culture.
Avant de connaître Al Pacino, il est à noter que la productrice d'origine koweïtienne s'était éprise deux ans durant du bien connu Rolling Stone Mick Jagger, 79 ans. Des rumeurs avaient même circulé à propos d'une éventuelle relation avec Clint Eastwood, 93 ans. Rumeur largement démentie par la principale concernée. Et les médias people de faire leurs choux gras d'une "amatrice" de "seniors plus plus".
Sans forcément étudier la chose à l'envers : et s'il n'y avait pas plutôt une propension de ces messieurs, sexas, septas, octogénaires, à s'orienter vers de jeunes, voire de très jeunes femmes, d'au moins quarante ans leurs cadettes ? Et cela ne se limite évidemment pas au vaste champ des acteurs hollywoodiens et des rockstars... Ou plutôt, de ce que le journal La Dépêche désigne comme "les papys de la jetset"...
>> En posant en maillot de bain à 50 ans, Vanessa Demouy a réveillé les relous sexistes <<
A noter que si une femme quinqua, sexa ou septa se met en couple avec un vingtenaire, il y a fort à douter que l'opinion envisage autrement la chose, laissant le sexisme pointer le bout de son nez. Une appellation très sexualisée et peu méliorative comme "cougar" n'a jamais cessé de résonner dans les chaumières.
Mais les choses bougent cependant de ce côté là.
Sur nos écrans par exemple. Alors que le cinéma (hollywoodien, mais pas seulement) a longtemps privilégié les couples hétéros à l'écart d'âge très prononcé, un ras-le-bol commence à se faire sentir. Exemple récent : la manière dont le public d'Arte a commenté cette photo du film Les Amours d'Anaïs. Sur l'image, on voit Anaïs Demoustier en compagnie de Denis Podalydès. Anaïs Demoustier à 35 ans. Denis Podalydès en a 60.
Réactions sur Insta ? "Ca aurait été plus sympa/moins chiant qu'Anaïs ait 55 ans et son mec 25, mais bien sûr, ce n'est pas nous qui faisons les films, hein, c'est les boomers", "Le schéma cinématographique classique de la jeune femme fraîche et jolie, avec un vieux package calvitie, bide, poches et fatigué", "J'aimerais voir des femmes mûres avec des amants plus jeunes. Ce serait la nouvelle Nouvelle Vague !".
Et du cinéma à la vraie vie, il n'y a souvent qu'un pas...