Dimanche soir, le PSG a remporté la victoire face à Lyon, permettant au club parisien de remporter le prestigieux prix de Champion de France. Si l'euphorie régnait sur Twitter et auprès des joueurs, elle aura été de courte durée. La fête qui célébrait hier soir ce nouveau titre sur le Trocadéro a viré au fiasco. Parmi les quelques 10 000 personnes réunies face à la Tour Eiffel, quelques casseurs et "Ultras" sont venus gâcher les festivités.
Pas de grande fête pour le PSG, Champion de France. David Beckham, Zlatan Ibrahimovic et leurs acolytes auront du se contenter d'une pizza. En cause ? Les violences qui ont émaillé la cérémonie de remise du trophée sur la place du Trocadéro. Des casseurs et "Ultras" ont gâché les festivités. Résultat : mouvements de foule, affrontements entre CRS et perturbateurs ou encore voitures et vitrines vandalisées aux alentours de la Tour Eiffel.
Les syndicats de police Alliance et Synergie dénoncent un "événement sous estimé". "Nous avons été débordés" alors que "nous savions tous ce qui aurait pu se passer" a déclaré le secrétaire national d'Alliance. Chez Synergie, on évoque une "sous-estimation du risque" et "de la dangerosité".
Du côté de l'opposition, on tacle l'"amateurisme" de Manuel Valls. Dans un communiqué diffusé lundi soir, Marine Le Pen dénonce un "déferlement de racailles" avant de s'en prendre au ministre de l'Intérieur. "Cette razzia commise en toute impunité était pourtant prévisible. Elle est la conséquence de l'indigence du ministre de l'intérieur, Manuel Valls, qui aurait dû interdire ce rassemblement" s'indigne-t-elle. A l'UMP même son de cloche. Bruno Beschizza, son secrétaire national, n'a pas hésité à faire un parallèle avec les manifestations "pacifiques" des anti-mariage pour tous sur Twitter.
Plus facile pour le gouvernement d'interpeller de jeunes manifestants pacifiques... que des furieux déchainés au #Trocadéro #PSG
- Bruno Beschizza (@brunobeschizza) 13 mai 2013
Certains vont même jusqu'à réclamer la démission de Valls. Nadine Morano fustige le ministre de l'Intérieur sur Twitter, en lui faisant porter le chapeau.
#BFMTV Valls n'aurait pas du autoriser la fête sur le Trocadéro s'il n'était pas capable d'assurer la sécurité ! C'est sa responsabilité
- Nadine Morano (@nadine__morano) 13 mai 2013
>De son côté, Christine Boutin, désormais figure des anti-"gazés", invoque sa démission.
#FêtePSG une fois de plus #responsabilité du Ministre de l'Intérieuret du Préfet de Police sont engagées ! Dans un #GVT normal #démissions
- Christine Boutin (@christineboutin) 13 mai 2013
Sous le feu des critiques, Manuel Valls n'a pas tardé à réagir. "A l'évidence, le football est encore malade" a-t-il déclaré sur Europe 1 pour couper court à toute accusation. Il a promis que les bandes de vidéosurveillance seraient analysées afin d'identifier les casseurs, "seuls responsables des débordements".