Il y a quelques mois, afin de célébrer le retour de Lupin avec sa saison 3, Netflix avait imaginé une campagne publicitaire totalement géniale que l'on pouvait découvrir dans les rues de Paris. Une façon de faire qui avait impressionné les fans, mais qui n'aurait en réalité aucun intérêt pour la plateforme. Tout au plus, il s'agirait d'un petit bonus pour faire le buzz. Aussi incroyable que cela puisse paraître, son algorithme est en effet suffisamment puissant pour permettre à ses créations originales de cartonner.
Dernier exemple en date ? L'immense succès de Une famille presque normale. Depuis sa mise en ligne au sein du catalogue le 24 novembre 2023, cette fiction suédoise composée de six épisodes truste la première place des contenus les plus regardés sur Netflix en France (et même dans une partie du monde).
Le twist ? Si cette série est adaptée du best-seller éponyme de M.T. Edvardsson sorti en 2019, elle n'a bénéficié d'aucun coup de projecteur de la part du site. Aucune interview à l'international n'a été organisée, aucune campagne de promotion n'a été mise en place et très peu de messages (avant son succès) ont été postés sur les réseaux sociaux. Une nouvelle preuve après le succès surprise de Chère petite que les techniciens de Netflix savent parfaitement comment faire pour motiver les abonnés à regarder un contenu.
En revanche, est-on surpris d'un tel plébiscite par le public ? Pas vraiment. Alors que les séries policières ont toujours cartonné et que la mode est aujourd'hui aux concepts de true-crimes avec des affaires aux plus proches de la réalité (à l'instar de Sambre sur France 2 par exemple), Une famille presque normale coche quasiment toutes les cases pour satisfaire tout le monde.
L'histoire se déroule après la découverte du corps de Christoffer Olsen, 32 ans, brutalement poignardé, ce qui entraine l'arrestation soudaine de Stella Sandell, une jeune femme de 19 ans victime d'un terrible drame quelques années auparavant. Ce fait divers bouleverse rapidement la ville de Lund et oblige les parents de Stella (un père pasteur, une mère avocate) à user de tous les moyens possibles pour la protéger, tout en prenant conscience de leurs erreurs passées.
Du mystère, des tensions, du drama et une bonne dose d'ambiance sombre et policière à travers des thèmes aussi complexes que difficiles, Une famille presque normale ne laisse pas indifférent. "Dès ma première rencontre avec cette histoire, j'ai immédiatement apprécié de voir à quel point elle possédait du coeur, a notamment célébré Per Hanefjord sur le site officiel de Netflix. Elle soulève des problèmes complexes, offre des personnages d'une réelle profondeur tout en maintenant un vrai suspense. Je suis ébahi par le talent des acteurs et j'ai le sentiment de faire partie de quelque chose d'énorme, comme quand on sait que de nouvelles stars viennent de naître".
Et ce succès d'audiences se retrouve également, sans surprise, du côté des critiques. Sur Rotten Tomatoes, le public lui a logiquement attribué la note moyenne de 86% ! Côté réseaux sociaux, les avis y sont tout aussi unanimes et ne cessent de vanter la qualité de cette mini-série aussi bouleversante que puissante.
"Je vous recommande Une famille presque normale sur Netflix. Ça m'a accroché comme jamais. Il est 2h du matin et je suis au lit depuis 21h30", peut-on lire sur Twitter, tout comme, "J'ai veillé tard à force de regarder Une famille presque normale. C'est l'une de ces séries qui vous fait dire 'Un dernier épisode' et, avant même que vous ne le réalisiez, il est 2h30 du matin", "C'était absolument brillant" ou encore, "Plutôt que cette stupide télé-réalité de Squid Game, regardez la mini-série Une famille presque normale. Ce n'est pas quelque chose de léger, mais c'est fantastiquement bien écrit et produit".
Une famille presque normale, disponible sur Netflix, est réalisée par Per Hanefjord (Hamilton, The Hidden Child), écrite par Anna Platt (The Truth will out, The Congregation) et Hans Jörnlind (Top Dog, The Truth will out) et est portée par Alexandra Karlsson Tyrefors (son premier rôle), Lo Kauppi (Modus, Real humans) et Björn Bengtsson (The Last kingdom, Lust).