L'une des séries événement du moment a un nom : Sambre. Tu ne la connais peut-être pas mais elle risque de te captiver. Sur la plateforme de France TV, où elle est disponible gratuitement (oui gratuitement : il suffit de s'inscrire), elle vient de réaliser... le meilleur démarrage de l'histoire du site. Autrement dit, 1 million de vues. Impressionnant, et ce n'est que le début !
C'est dire si cette création télévisuelle vit un étonnant triomphe. Etonnant, car les épisodes d'une heure qui constituent ce récit sont quand même glaçants à souhait. En fait, Sambre est une minisérie relatant l'histoire de multiples agressions sexuelles et viols étalés... sur une période de trente ans.
Oui, digne des pires affaires criminelles.
Et surtout, Sambre relate toute l'affaire judiciaire hors norme qui a englobé ces crimes morbides. Une fiction librement inspirée de faits réels qui a tout simplement captivé son public. Et importe beaucoup.
C'est à voir sur cette page. Sans hésiter. On te raconte pourquoi.
A l'origine de cette série événement, on trouve un livre : Sambre. Radioscopie d'un fait divers, ambitieuse enquête menée par la journaliste Alice Géraud, revenant sur cette étourdissante affaire où se cristallisent pas moins de 54 viols commis de 1988 à 2018 en France. L'horreur, oui.
"Raconter cette histoire, c'est raconter trente ans de faillite dans la prise en charge des victimes de viols, et l'évolution d'une justice qui depuis les années 1980 a bien du mal à endiguer les violences sexistes et sexuelles, des fléaux toujours solidement ancrés dans notre société", explique le communiqué.
L'originalité de cette minisérie - six épisodes seulement ! - c'est qu'elle déploie toutes les facettes d'une affaire forcément très dense. Chaque épisode se focalise effectivement sur un(e) protagoniste particulier : victime, juge, maire, et même... violeur. Une ambition de scénariste vraiment admirable incarnée par un casting où s'entrecroisent Alix Poisson, Olivier Gourmet, Julien Frison, Noémie Lvovsky, Clémence Poésy....
>> Cette année, les Fêtes de Bayonne ont engendré 920 plaintes... dont quatre pour viols <<
Le public ne s'y est pas trompé et a salué l'exploit. Mais aussi, la dimension à la fois intime et politique de ce feuilleton qui résonne particulièrement à l'heure où viols, agressions sexuelles et violences sexuelles sont davantage abordés dans l'espace public. Et leur traitement médiatique bien plus interrogé d'ailleurs, cinq ans après les prémices de la révolution #MeToo.
Les spectateurs de France TV s'en réjouissent : "Série au top pour remettre en place l'indifférence des institutions face aux viols", "Fier de notre service public", "Un hommage fort aux victimes", "Tout est parfait dans cette série", "j'ai une pensée émue pour toutes ces victimes ! Ce violeur a commis ces horreurs 30 ans, 30 années d'impunité !", "C'est parce que c'est d'une grande justesse : l'image, les dialogues, le scénario, les actrices et acteurs ! Masterclass ! Merci !"
"Toutefois, âmes sensibles s'abstenir..."