Vous venez de terminer la saison 2 de la série Monstres centrée autour des frères Menendez, produite par Ryan Murphy, et vous êtes désormais à la recherche d'une nouvelle fiction sombre et pesante ? Alors, pourquoi ne pas regarder Tueurs, un thriller palpitant disponible sur Netflix ? Sorti au cinéma en 2017, ce film policier promet de vous scotcher à votre fauteuil pendant 90 minutes.
Réalisé par le cinéaste belge François Toukens, Tueurs raconte le combat de Frank Valken pour tenter de prouver son innocence dans un crime qu'il n'a pas commis. Alors qu'il réalise un casse, un groupe d'hommes armés arrive et exécute tous les témoins. Frank Toukens se retrouve ainsi emprisonné pour le meurtre de plusieurs personnes, dont une magistrate.
Trente ans plus tard, ce commando qu'on surnomme les "Tireurs fous" semble être de retour. De son côté, Frank n'a d'autre choix que de s'évader pour prouver qu'il est innocent. Un polar comme on les aime, rondement mené, bien rythmé et efficace.
Au casting du thriller Tueurs, on retrouve Olivier Gourmet dans le rôle de Frank Valken. Cet acteur belge âgé de 61 ans a notamment joué dans L'Exercice de l'État aux côtés de Michel Blanc, ou Edmond, avec Alexis Michalik. Lubna Azabal (Incendies) est également de la partie, de même que Kevin Janssens (Revenge), et Bouli Lanners (La Nuit du 12).
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Si vous aimez les films et séries qui traitent d'un fait-divers aussi fou que sanglant, vous êtes servis ! Car oui, aussi étonnant que cela puisse paraître, ce thriller est (en partie) inspiré d'une histoire vraie. Et plus précisément, de l'affaire des tueurs de Brabant, survenue en Belgique dans les années 1980. Durant plus de trois ans, ces criminels avaient réalisé plusieurs braquages violents et sanguinaires, causant la mort d'au moins vingt-huit personnes innocentes.
Et si cette enquête est officiellement close depuis le mois de juin 2024, le mystère, lui, reste entier depuis plus de quarante ans. En effet, malgré plus de 3 000 empreintes digitales recensées qui ont plus ou moins permis d'aiguiller les enquêteurs dans leurs recherches, celles-ci n'ont jamais véritablement abouti.
Parmi les pistes les plus sérieuses, on retrouvait notamment une possible stratégie de déstabilisation de l'État belge, organisée par... des gendarmes ou ex-gendarmes associés à l'extrême droite. Une piste qui ne s'est jamais révélée concluante, malgré le témoignage, en 2017, du frère d'un ancien gendarme. Interrogé par la presse, il assurait que son frère lui aurait confié avant de mourir qu'il n'était autre que le "géant" de cette bande d'assassins, celui dont le portrait-robot avait longtemps fait parler. De même, en 2019 cette fois, un ex-policier à la retraite s'était retrouvé inculpé. La raison ? Il était soupçonné d'avoir volontairement jeté à l'eau des armes et munitions qui auraient appartenu au gang.
"Tous les actes d'enquête possibles ont été effectués (...) Malheureusement nous n'avons pas été en mesure de faire remonter la vérité à la surface", s'émouvait Ann Fransen (cheffe du parquet fédéral cet été), dans des propos repris par Le Parisien, reconnaissant un "nouveau coup de massue" pour les familles des victimes.