Depuis le début de la pandémie de coronavirus, les étudiants sont nombreux à se confier sur leur souffrance et sur leur détresse. Comme l'a rapporté le Progrès, une nouvelle tentative de suicide s'est passée à Lyon. Une étudiante aurait essayé de se défenestrer depuis sa résidence universitaire ce mardi 12 janvier 2021. Lassés de voir que le gouvernement Macron et Castex ne répond pas à leurs appels à l'aide, de nombreux étudiants français ont lancé le hashtag #etudiantsfantômes sur Twitter.
Ils se sentent mal depuis la crise sanitaire de Covid-19. En plus de l'ambiance anxiogène come pour tout le monde, ils se sentent seuls et isolés, avec des cours étant à distance dans les facs et les universités (à part dans certains établissements depuis janvier 2021) et non en présentiel. En revanche, les partiels, eux, se feront en présentiel, ce qu'ils ne comprennent pas.
Et en dehors de leur angoisse du coronavirus, de ne voir personne, de la crainte de ne pas réussir leur année et de galérer à manger à leur faim (car la précarité étudiante est plus que jamais d'actualité) les étudiants se sentent complètement oubliés par le gouvernement. Certains trouvent même que le président de la République Emmanuel Macron a davantage parlé des remontées mécaniques au ski que des problèmes liés aux étudiants.
Ce mardi 12 janvier 2021, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, la députée de La Réunion Karine Lebon (GDR) a demandé au gouvernement d'agir pour les étudiants. S'adressant à Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Karine Lebon a lancé : "Répondrez-vous enfin aux alertes constantes que lancent les organisations de jeunesse depuis des mois ?".
"Les étudiants sont les grands oubliés de la crise sanitaire alors qu'ils doivent étudier dans une solitude inouïe surtout lorsqu'ils viennent des Outre-mer" a-t-elle souligné, "plus de 50% des étudiants sont inquiets pour leur santé mentale et selon une étude de la Fage menée avec Ipsos, 23% des étudiants ont eu des pensées suicidaires".
La députée demande donc au gouvernement d'arrêter "la baisse continue des taux d'encadrement, de freiner l'explosion de la pauvreté estudiantine en garantissant notamment leur autonomie financière et à minima en versant les bourses sur douze mois" et que "le repas à un euro leur soit servi deux fois par jour au lieu d'une aujourd'hui".
"La précarité étudiante est une difficulté" a reconnu Frédérique Vidal, qui a cependant assuré rencontrer des associations étudiantes toutes les semaines : "Nous travaillons avec elles à la mise en place de transformations structurelles concernant les aides pour les étudiants". Et "le repas à un euro s'applique pour les deux repas et les étudiants peuvent même emporter deux repas de manière à ne pas être obligés de revenir sur les lieux de restauration universitaire".