Avec ses graphismes mirifiques et son scénario intriguant, Bioshock Infinite mérite amplement son statut de chef d'oeuvre vidéoludique. Le titre est d'ailleurs bien parti pour occuper les esprits pendant encore quelques années, grâce notamment à la sortie de contenus inédits. C'est ainsi que le 15 novembre dernier, 2k Games a dévoilé le DLC "Tombeau Sous-marin Episode 1". Comme son nom l'indique, préparez-vous à un voyage nostalgique et claustrophobique, 20.000 lieues sous les mers... à Rapture.
Dans ce premier épisode, on retrouve avec euphorie la cité aquatique des premiers Bioshock. Les studios Irrational Games réalisent ainsi le rêve de milliers de joueurs qui espéraient secrètement visiter de nouveau la mégapole utopique, cachée dans les abysses des océans. L'action se déroule plus particulièrement la veille du nouvel an 1958, nuit durant laquelle la ville s'est effrondrée et a laissé place à la désolation.
On y incarne une version alternative de Booker DeWitt - le héros de Bioshock Infinite - travaillant comme détective privé à Rapture. Alors que vous décuvez votre dernier verre de scotch, une mystérieuse brune surgit dans votre bureau et vous demande de l'aider : Elizabeth, âgée de quelques printemps de plus et munie d'un nouveau caractère en acier trempé. Votre objectif : retrouver Sally, une jeune fille qui a mystérieusement disparu.
Derrière ce scénario qui ne paie pas de mine, se cache malgré tout une narration rafraîchissante et bourrée d'allusions à Bioshock Infinite, à tel point qu'elle en volerait la vedette aux séquences d'action. Les scénaristes ont cela dit laissé assez de mystères pour faire de Rapture l'élément conducteur de cette aventure inédite, dont le seul défaut est sa durée de vie : de 2 à 4h selon que vous ayez l'âme d'un perfectionniste ou non.
L'aventure se découpe en deux actes : le premier vous fait visiter Rapture, quelques heures avant que la guerre civile n'éclate, et met l'accent sur l'exploration et la narration. Cette absence totale d'action permet surtout aux scénaristes de planter le décor rapidement et de justifier accessoirement la complicité qui, dans la seconde partie, lie Booker et Elizabeth, deux êtres qui ne se sont jamais croisés (dans cette réalité).
Le second acte nous transporte dans les décombres de Fontaine Futuristics, et place les affrontements contre les chrosomes - les habitants de Rapture devenus fous suite à l'abus de plasmides - au premier plan. C'est lors de cette phase que le sentiment de jouer à un crossover des deux premiers Bioshock et d'Infinite s'avère plus marquant, les références et autres voxophones riches en clins d'oeil rythmant nos rixes endiablées.
"Tombeau Sous-marin Episode 1" mêle avec logique - ou presque - les mécaniques des trois volets de la saga. Le Skyhook et les séquences aériennes que cet outil implique, font ainsi ainsi leur entrée à Rapture. Les Toniques quant à elles reviennent sous l'appellation "Plasmides". Mais dans l'ensemble, les aficionados de la saga seront loin d'être dépaysés, les combats restant similaires à ceux de Bioshock Infinite.
Pour être honnête, mis à part l'introduction du plasmide "Hiver d'Antan" - utile pour geler l'eau et accéder à certains lieux inaccessibles - et l'arrivée d'une arme qui transforme les chrosomes en bouillie, ce DLC manque cruellement de nouveautés significatives. Il est donc plus judicieux de s'attarder sur le level-design, toujours aussi somptueux et créatif, et qui offre de nouvelles possibilités d'infiltration qui ne se prêtaient pas à Columbia.
A titre d'exemple, on peut désormais nettoyer certaines zones discrètement, à la clé à molette, pour éviter d'alerter la cavalerie. Malheureusement, la trop courte durée de vie du DLC nous permet à peine de nous familiariser avec cette facette de gamplay assez inhabituel qui pourtant méritait d'être creusée. Espérons donc que la discrétion soit placée sur un piédestal dans les futurs épisodes que nous concocte Irrational Games.
Verdict : Avec sa narration millimétrée et son gameplay efficace, Bioshock Infinite : Tombeau Sous-marin Episode 1 est un DLC plutôt sympathique. Malheureusement, payer 15 euros pour quelques nouveautés et une aventure bouclée en deux heures, cela fait tout de même cher la minute. Cet aller-simple pour Rapture parvient néanmoins à éveiller ce sentiment de nostalgie que l'on attendait tant. Et n'est-ce pas là le principal ?
15/20
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