Faut-il s'inquiéter pour l'avenir télévisuel de The Walking Dead ? A en croire David Alpert (producteur exécutif), la réponse est non. Si la première partie de la saison 8 a connu une énorme chute d'audiences lors de sa diffusion sur AMC, ce dernier affirme à Variety qu'il n'est pas question de s'alarmer. D'après lui, si les téléspectateurs étaient parfois deux fois moins nombreux devant les récents épisodes qu'il y a deux ans au moment de la saison 6, cela n'aurait rien à voir avec un rejet du public pour la série. Au contraire, il s'agirait d'une évolution dans sa façon de regarder la télé.
Alors que The Walking Dead s'est classée deuxième dans le top des séries les plus piratées en 2017 (ce qui montre son poids dans le coeur des fans), le producteur assure qu'il est important de revoir le système de calcul de l'audience : "Plus que tout, on peut déjà constater une augmentation de la concurrence, avec la télé, les sites de streaming (Netflix, Hulu)... Vous trouvez du contenu partout. L'idée même que les gens regardent encore les choses en direct, qu'ils doivent absolument tous regarder ça la même nuit et qu'il faut mesurer ces audiences en live, ça me semble un peu anachronique comme concept. J'ai toujours plein de gens qui viennent me voir en conventions et qui me parlent de la saison 6. Ils sont marqués par ce qu'il s'y passe. Il y a toujours des gens qui me disent 'Vous avez tué Beth ? Qu'est-ce qui va pas avec vous ?' Et quand je leur demande 'Mais vous êtes rendus à la saison 5 ?' ils me répondent 'Oui, nous sommes en plein dedans'".
Traduction ? Face à la multiplication hallucinante du nombre de séries ces dernières années, les audiences live n'ont plus de grand intérêt. Les gens sont obligés de prioriser leurs choix et peuvent donc toujours aimer une série mais être simplement en retard dessus. Ainsi, d'après le producteur, The Walking Dead n'aurait pas moins de succès qu'avant, mais serait simplement regardée différemment. On ne sait pas si ce discours suffira à rassurer AMC et les annonceurs, mais il a le mérite de rappeler qu'il y a beaucoup trop de séries actuellement.