Depuis son annonce à l'E3 2013, Titanfall a été présenté comme le Messie du FPS multijoueur, celui qui donnerait un coup de pied mécanique dans la fourmilière vidéoludique. Mais que vaut vraiment ce jeu de tir qui transporte le joueur dans les bottes de pilotes de méchas férus de Parkour ? C'est une question à laquelle on a pu donner un embryon de réponse à l'occasion de la mise en ligne de la bêta. Celle-ci s'achevant, l'heure est au constat. Voici ce qu'il faut retenir de cette première expérience.
Ne nous voilons pas la face, la première chose que l'on attend d'un jeu AAA, surtout sur Xbox One, c'est qu'il soit beau. De ce point de vue, Titanfall souffle le chaud et le froid. Visuellement, difficile en effet de se sentir emballé par les graphismes pas franchement avant-gardistes du titre comme on a pu l'être en découvrant certaines productions en développement sur PS4 comme The Order : 1886 ou inFamous : Second Son.
Attention tout de même, si la production de Respawn Entertainmnent ne remportera pas un prix de beauté, elle n'est pas moche pour autant, loin de là. Comme le rappellent la fluidité de l'action ou encore les cartes disponibles, aux décors regorgeant de détails et à la profondeur stupéfiante de vitalité, Titanfall met bel et bien à profit la puissance cachée sous le capot ébène de la Xbox One. Mais pour la claque, on repassera.
Qu'en est-il du gameplay ? Titanfall ne réinvente pas la roue, c'est sûr, en ligne de mire des modes de jeu, mâchés, remâchés, mixés et servis en smoothie. On a ainsi pu essayer le traditionnel Team Deathmatch dans lequel deux équipes doivent réunir le plus de points en éliminant le plus d'ennemis et le mode Capture The Flag dont l'objectif est de récupérer et/ou protéger des points stratégiques. Rien de bien transcendant en somme.
Il convient plutôt de s'attarder sur la dualité de l'action, qui nous pousse aussi bien à évoluer à pied qu'à bord de son mécha. Respawn Entertainmnent est d'ailleurs parvenu à trouver le parfait équilibre entre affrontements titanesques et envolées en free-running. Ce n'est pas non plus la révolution que l'on attendait tant, mais la recette s'avère efficace rapidement, aussi bien pour les néophytes des FPS que pour les joueurs confirmés.
Il est tout de même regrettable que les maps proposées ne se prêtaient pas au Parkour de masse. Autre désillusion : le nombre de joueurs par partie, limité à 6 par équipe. Cet aspect nuit légèrement à l'expérience de jeu, promise comme grandiose. Une sensation de vide qui malheureusement est loin d'être effacée par la présence des "Minions" (des soldats contrôlés par l'I.A.), surtout là pour combler la frustration des débutants.
Si cette bêta ne permettait de tester qu'un seul Titan à savoir le polyvalent Atlas, elle a néanmoins offert un bon aperçu des commandes intuitives ainsi que du système de customisation, très complet. Outre les armes principales et secondaires, le joueur peut personnaliser, pilote comme robot, leurs compétences. Il est aussi possible de les booster à l'aide de kits, à débloquer avec l'expérience acquise soit en remplissant des challenges, soit en menant tout simplement son équipe à la victoire, un fonctionnement familier mais qui s'intègre bien à la progression par levelling.
En d'autres termes, la bêta de Titanfall nous laisse sur une impression plutôt positive du titre sans pour autant nous faire tomber de notre siège et nous permettre de tirer un bilan précis de ses qualités, de nombreuses choses devant encore être dévoilées.
Pour mémoire, Titanfall sort le 13 mars 2014 sur Xbox One et PC.
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