Une semaine après sa sortie, le succès de Griselda ne se dément toujours pas. Dotée d'une note moyenne de 88% sur Rotten Tomatoes, la fiction est également classée n°1 dans le Top 10 des séries les plus regardées du moment sur Netflix. Un plébiscite mérité au regard de la qualité de ce biopic, qui doit grandement rassurer Sofia Vergara, son actrice principale.
En plus d'avoir longtemps souffert du syndrome de l'impostrice, ne se sentant pas suffisamment légitime pour porter un tel personnage à l'écran, la comédienne a par ailleurs souffert physiquement en coulisses. En cause ? À l'instar d'Alan Ritchson pour Reacher, elle a dû s'imposer une transformation radicale pour obtenir une incarnation crédible.
Durant six mois, et ce de façon quotidienne, l'actrice a ainsi été contrainte de passer trois heures auprès des maquilleuses et des coiffeuses de la série, afin de mettre en place différentes prothèses faciales pour se rapprocher de la véritable Griselda Blanco. "Enlever tout ça après 16 ou 17 heures de travail, ça prend facilement une heure, a-t-elle soufflé auprès du LATimes. Et une fois ces prothèses enlevées, vous ne ressemblez plus à rien. Vos cheveux sont horribles, votre visage est rouge et irrité..."
Plus douloureux encore, Sofia Vergara - très éloignée physiquement de la trafiquante de drogues, a aussi dû faire disparaître certaines parties de son corps. "J'ai dû porter le pire soutien-gorge possible pour donner l'illusion d'avoir des seins affaissés, sans soutien ni formes, s'est-elle souvenue. J'ai également dû porter deux gaines pour aplatir mes fesses et faire oublier leur rebond. Car quand je marche, mes fesses ont tendance à remuer". Et d'ajouter : "J'ai une tante qui n'a pas vraiment de derrière. Donc j'ai imité sa démarche. Je me positionnais comme elle".
Une confidence qui prête à sourire au premier abord, mais qui cache pourtant un réel sacrifice physique de sa part. À tel point qu'après seulement trois mois de tournage, Sofia Vergara en payait déjà le prix. "J'ai tenté de sortir du lit et mon dos est resté bloqué, a soupiré la comédienne. On a dû annuler le tournage et m'injecter de la cortisone".
La situation était tellement grave que les dégâts avaient même choqué son médecin. "Le docteur m'a dit, 'B*rdel, qu'est-ce que vous avez fait ?', a-t-elle expliqué. Je lui ai répondu que ça faisait trois mois que, durant 16 heures par jour, je marchais dans cette mauvaise posture sans penser que ça me ferait quelque chose. Et là, il m'a répondu, 'Ecoutez, vous avez 50 ans. Quand vous faites de telles performances, vous devez avoir un masseur chaque semaine ou un chiropracteur ou autre'."
Malheureusement pour elle, cette révélation serait arrivée trop tardivement et les conséquences de sa préparation seraient aujourd'hui irréversibles. "Je crois que je me suis ruiné le dos pour toujours. Encore aujourd'hui, de temps à autre, on doit m'injecter de la cortisone. C'était une torture".