1 indispensable, 1 ovni absolu et 1 rattrapage de la dernière chance : notre sélection des 3 films à voir pour la fête du cinéma 2024

Vous connaissez le principe de Fête du Cinéma, depuis le temps - et les spots avec stars à l'appui diffusés en multiplexes. Du dimanche 30 juin au mercredi 3 juillet, vous pourrez enchaîner nouveautés et rattrapages de séances de cinéma dans toute la France. Et ce pour cinq euros par séance.

Cependant, d'autant plus si les excursions en salles obscures sont rares de votre côté, profiter à fond de la Fête du Cinéma n'est pas forcément évident. Pour rentabiliser au possible, prioriser les bons films est nécessaire. Ca tombe bien, on vous en a sélectionné trois, très différents les uns des autres.

Suivez le guide.

L'événement qui vient inonder les salles obscures de son envergure ce 26 juin, quatre jours avant la fête du ciné, c'est bien évidemment Le comte de Monte Cristo. Autre gros projet de blockbuster à la française initié par le producteur Jérôme Seydoux (Pathé) après le dytique des Trois Mousquetaires, cette adaptation ambitieuse du roman feuilleton d'Alexandra Dumas a tout pour plaire, ne serait-ce que via sa star : Pierre Niney.

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Pierre Niney est un grand habitué des personnages masqués ou dissimulateurs : ses alias à l'écran mentent constamment, de Five à Frantz en passant par le thriller Un homme idéal. Jusqu'à la série Netflix Fiasco. Et rebelote avec l'histoire bien connue d'Edmond Dantès, ex prisonnier parti se venger sous l'apparence du comte de Monte Cristo après des années de séquestration douloureuse. Dans la peau de ce comédien malgré lui (qui se fait passer pour ce qu'il n'est pas), l'acteur Césarisé côtoie Anaïs Demoustier et Laurent Lafite (en bad guy machiavélique), les moyens sont monstrueux, le souffle romanesque. Tout simplement.

Ce 26 juin, un autre événement beaucoup plus fou vient faire chavirer les coeurs les plus sensibles. Ce projet très étrange, c'est Kinds of Kindness, le dernier long-métrage (et premier film à sketches) du cinéaste grec Yorgos Lanthimos. Le metteur en scène applaudi à Cannes depuis ses débuts avait scandalisé, fait rire et ému via son dernier long, le conte sulfureux Pauvres Créatures. Cette histoire de Frankenstein au féminin (à la sauce trash) a valu à sa star, Emma Stone, un Oscar. Et à Lanthimos lui-même un Lion d'Or (la plus prestigieuse récompense du festival de Venise). Kinds of Kindness également a marqué les festivaliers.

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Oui, car lors de la dernière édition du Festival de Cannes, un comédien de ce film constitué de plusieurs histoires est reparti lauréat d'un prix d'interprétation : Jesse Plemons, conjoint de Kirsten Dunst, et acteur jubilatoire de Breaking Bad, Game Night, Civil War... Récompensé sur la Croisette pour Kinds of Kindness, où il joue plusieurs rôles, Plemons partage l'écran avec une distribution tout aussi zinzin : Emma Stone de nouveau, mais aussi Willem Dafoe, Margaret Qualley et Hunter Schafer, l'une des révélations de la série Euphoria. Le ton promet d'être du pur Lanthimos : irrévérencieux, outrageux, bordélique, provocateur, et très, mais alors très mordant.

C'est l'histoire d'une gérante de salle de gym (Kristen Stewart) qui tombe amoureuse d'une culturiste (Katy O'Brian) au sein de l'Amérique criarde des années 80. L'idylle est charnelle mais elle pourrait être mortelle, lorsque péripéties malencontreuses et antagonistes sanguinaires s'en mêlent. Après une désastreuse projection le 13 avril lors du festival bruxellois du BIFFF, où le film a suscité des remarques homophobes dans le public et quelques rixes, on peut enfin découvrir cette curiosité LGBTQ dans les salles de notre beau pays depuis le 12 juin dernier.

>> C'est peut-être le plus beau rôle de Kristen Stewart à mes yeux : avec Love Lies Bleeding, on tient un véritable phénomène culturel <<

Et vous aurez bien tort d'esquiver les dernières séances de cette expérience étrange et envoûtante qu'est Love Lies Bleeding. Le second long de la cinéaste britannique Rose Glass est le film de la fluidité des genres, puisque le thriller y côtoie la romance, l'érotisme l'horreur, et le polar la comédie satirique... Le tout saupoudré de nostalgie eighties (mulets, néons rouges et couchers de soleils), de visions oniriques et délirantes, de gore et de glam'.

Surtout, Kristen Stewart, éternelle Bella de Twilight, mais aussi incarnation de Lady Di et Joan Jett à l'écran, y trouve son plus beau rôle en amoureuse badass, s'opposant à un père carnassier. Iconique mais vulnérable, mélancolique mais passionnée, elle domine cette ode aux transgressions queer. Ce mois de juin est celui des Fiertés, célébration des cultures homosexuelles, lesbiennes, bisexuelles, trans, queer, et de la culture qui va avec. Raison de plus pour soutenir ce geste artistique !