Le visage de la SF s'apprête-t-il à changer ? Les cinéphiles s'interrogent à l'heure de la sortie du tant attendu Dune 2 de Denis Villeneuve, qui à peine débarqué dans nos multiplexes bénéficie déjà d'un large consensus critique : c'est un retour gagnant pour l'intrépide Paul Atreides - interprété par Timothée Chalamet.
Oui mais voilà, il se pourrait bien qu'une rivale vienne tutoyer le patron de la science-fiction aux cimes du box office. Et plus précisément : une grosse, très grosse bêbête. A savoir, celle de Godzilla Minus One, énième opus du monstre tokyoïte. Le blockbuster japonais n'en finit pas de pulvériser les scores. Le mois dernier encore, il atteignait contre toute attente la barre des 100 millions de dollars au box-office !
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Quitte à devenir, suite à son succès aux Etats-Unis, le film japonais le plus rentable de l'histoire du cinéma ! Et la course n'en finit pas pour ce film ressorti en France le 17 janvier dans 300 salles (après une première et discrète exploitation d'une seule journée dans l'Hexagone).
Sorti spécialement pour le 70e anniversaire de la saga de "kaiju eiga" produit par la Toho, Godzilla Minus One a également envahi les salles de plus de quarante pays d'Europe lors de son exploitation, et ce malgré la rareté habituelle du gros monstre sur nos écrans par-delà son pays d'origine, où il fait office d'icône absolue. Si l'on excepte les variantes occidentales (par Roland Emmerich ou Gareth Edwards) il n'est effectivement pas si courant que les "Godzi" japonais viennent fouler de leurs pattes nos territoires.
Ce succès à la fois critique et public aurait rentabilisé ce projet ambitieux, dont le budget estimé (selon ses producteurs !) ne serait que de 15 millions de dollars. Trois fois rien pour un blockbuster. Surtout si on compare ce chiffre à ceux de Dune 2, qui aurait coûté près de 200 millions de dollars. Deux salles, deux ambiances ! En terme de comparatif budget / recettes, il y a fort à parier que la bestiole préférée du Japon remportera le match : son succès au box office dépassant d'au moins 85 millions son budget estimé.
Oui, la concurrence sera rude.