Bonne nouvelle pour ceux qui n'ont pas la motivation de se faire l'intégrale de la série avant de débuter cette saison 9, il n'est pas réellement nécessaire de connaître 24 heures chrono pour se lancer. Si quelques personnages connus sont de retour, obligeant les néophytes à se ruer sur Wikipedia pour comprendre les différentes relations, le reste est plutôt bien expliqué et la série démarre aussitôt vers sa nouvelle histoire.
Déjà que 24 heures chrono était une série nerveuse, ce retour est complètement fou. La raison ? La saison passant de 24 à 12 épisodes, les scénaristes sont obligés d'accélérer la cadence et de nous en mettre plein les yeux à chaque seconde. On ne s'ennuie pas, ça part de tous les côtés, les intrigues sont plutôt sympa (pour le moment), et les explosions/coups de feu s'enchaînent pour notre plus grand bonheur.
Enfin, c'est évidemment très plaisant de retrouver tout ce qui a fait le succès du show, à savoir les split-screen, la réalisation dynamique, les "damn it" de Bauer, le générique, les twists à répétition...
Toutefois, ce retour est malheureusement loin d'être sans défaut. Si on peut déjà se demander l'intérêt de faire revenir la série quand son concept lui est enlevé en divisant sa saison par 2, on constate surtout que les scénaristes n'ont pas pris la peine de s'adapter et d'innover. En effet, ces derniers écrivent comme s'ils pouvaient se permettre de mettre autant d'action en 12 épisodes que dans 24, rendant le résultat indigeste. La faute à une écriture qui n'a plus rien de révolutionnaire où l'on sent tout venir à des kilomètres, des dialogues creux et plein de blabla inutiles, des incohérences aussi nombreuses que les morts dans Game of Thrones et des personnages toujours plus clichés les uns que les autres.
Et sur ce point, la faute en revient notamment aux acteurs. Si on accueille avec plaisir Yvonne Strahovski, c'est la déception qui prend le dessus pour le reste. Kiefer Sutherland joue toujours aussi mal et a pris un énorme coup de vieux perdant toute crédibilité, tandis que Mary Lynn Rajskub est complètement perdue et super lourde avec son personnage de Chloe, désormais hackeuse dépressive en mode "Fuck le monde". Du côté des interprètes des méchants, ces derniers n'ont rien d'intéressant à exploiter et ont évidemment des têtes de méchants, quand les acteurs secondaires sont aussi utiles et passionnants que des plots.
Au final, si on ne s'ennuie pas durant ce retour et qu'on prend plaisir à retrouver la série, on est surtout déçu de ne voir aucune évolution. On passe plus de temps à chercher l'intérêt d'un tel retour si ce n'est pas pour corriger les défauts, qu'à apprécier les intrigues. Damn it...