Purebreak : Tu es de retour avec ton album "Plein soleil". D'où t'es venu l'idée d'enregistrer des reprises ?
Agustin Galiana : C'est une idée qui est venue de mon envie de me produire sur scène. J'ai fait des concerts où je me suis retrouvé avec 13 chansons, j'ai été obligé d'en rajouter. J'ai réfléchi à tous les morceaux que je connaissais en français, qui m'ont accompagné à mon arrivée en France et avec lesquels j'ai appris à parler français. Il y a 7 ans et demi, je ne parlais pas un mot. Je voulais donc mettre des chansons qui m'ont touché et séduit. Je les ai intégrées à mon spectacle et après, j'ai parlé avec mon label en lui proposant de faire un album avec les musiques de mes concerts. Voilà comment mon album est né.
Par rapport à toute mon histoire, c'était plus cohérent de faire cet album de reprises
Pourquoi ne pas avoir fait un opus qu'avec des chansons inédites ?
Par rapport à toute mon histoire, c'était plus cohérent de faire cet album de reprises. Et puis, je n'avais pas le temps d'écrire des chansons inédites pour mes concerts. Le but était de compléter la tracklist de mes concerts avec des reprises.
C'était important pour toi de rendre hommage à la France et à l'Espagne, ton pays natal ?
Je ne sais pas si c'est un hommage, mais ça peut l'être. C'était surtout une façon de dire merci à toutes ces chansons qui m'ont appris le français et de parler de ma double culture, franco-espagnol, parce que je me sens français, si je peux me le permettre (rires). Cet album parle plus de moi que le premier, il y a un côté très personnel.
J'allais annoncer les dates de ma tournée Plein Soleil, mais je n'ai pas pu
Le confinement a-t-il compliqué la préparation de ton album ?
Ça m'a mis en pause. Le confinement m'a fait beaucoup de bien, mais par rapport à mon album, c'était plus difficile. La sortie était prévue le 24 avril, on a dû changer la date plusieurs fois pour le sortir au bon moment. Ça ne servait à rien de le sortir en avril. Les artistes, on a tous repoussé nos projets à la rentrée et même après.
Les concerts ne sont toujours pas autorisés, tu comprends cette décision ?
Ça me fait peur parce que j'ai dû mettre en stand-by la tournée Plein Soleil. J'allais annoncer les dates, mais je n'ai pas pu. On attend la confirmation des salles pour savoir si les concerts vont avoir lieu ou non. Je ne sais pas si je vais faire les concerts dans des salles, dans l'avion ou dans les trains. Il y a une telle incohérence par rapport à tout ça. Quand tu es dans un train ou un avion, tout le monde bouge, enlève son masque, mange et boit, quand tu es en terrasse, tu es collé aux autres sans masque. Alors que quand tu es dans une salle de concert, tout le monde regarde devant soi, personne ne mange et personne ne parle. Je trouve ça bizarre et ça va contre le monde de la culture et le monde artistique.
Tu es inquiet pour la suite ?
Évidemment comme je ne sais pas si ma tournée va avoir lieu. On attend de voir ce qu'il se passe surtout que mes premiers concerts doivent commencer le 10 octobre. Je dois avoir des nouvelles cette semaine. Ça me fait peur du coup et puis l'objectif n'était pas de faire l'album pour faire l'album, c'était de le jouer sur scène. Mon objectif premier a été coupé, c'était une frustration horrible.
Propos recueillis par Lola Maroni. Contenu exclusif. Ne pas mentionner sans citer Purebreak.com