"Je plane. Je crois que j'ai un peut un contre-coup, mais c'est cool", voilà comment se sent Angèle depuis la sortie de son tout premier album "Brol", porté par les singles "Tout oublier" avec son frère Roméo Elvis, "La loi de Murphy", "Je veux tes yeux", "Jalousie" et "La thune". Un premier album "mélancolique", "nostalgique", "dansant" et "décalé" comme l'explique la chanteuse belge en interview avec PRBK. Son opus est aussi engagé car Angèle y parle de sexisme, de la place des femmes dans le rap, du mouvement #balancetonporc ou encore de l'importance du physique chez les artistes.
Je trouve pas juste la manière dont les rappeurs décrivent la femme
Dans le titre "Balance ton quoi", la soeur du rappeur Roméo Elvis déclare notamment : "j'ai vu qu'le rap est à la mode et qu'il marche mieux quand il est sale, bah faudrait peut-être casser les codes, une file qui l'ouvre se s'rait normal." Quel est le vrai message derrière cette phrase ?
"J'ai un vrai respect et une vraie amitié envers les rappeurs, mais je ne trouve pas très juste la manière dont ils décrivent la femme. Je ne peux pas leur en vouloir (...) Je pense qu'il y a un message derrière quad ils se mettent à mal parler des femmes. Ça vient peut-être d'une peine de coeur (...) La manière la plus radicale de casser les codes, c'est de se dire que les femmes peuvent elles aussi prendre la parole", nous confie Angèle.
On n'est plus trop considéré comme quelqu'un qui peut avoir des moments de faiblesse
Dans son album "Brol", l'interprète de "La loi de Murphy" met aussi en avant le fait que le physique passe parfois avant le talent : "l'une des premières phrases qu'on lit dans un article ou un portrait, c'est 'joli minois' ou 'gueule d'ange', comme si c'était très important de relever ça chez quelqu'un avant de s'intéresser à tout le reste et puis le principe de la beauté est quelque chose de tabou (...) Je trouve ça absurde de remettre constamment au premier plan l'aspect physique d'une artiste."
Difficile d'avoir un moment de répit quand on est célèbre, mais Angèle a-t-elle parfois la flemme, comme le dit si bien l'un des titres de son opus ? "Oui, je pense que c'est humain. Ce métier, par définition, est un peu le principe de vendre du rêve. On n'est plus trop considéré comme quelqu'un qui peut avoir des moments de faiblesse", avoue-t-elle à PRBK.
La première partie de l'interview d'Angèle est à retrouver en intégralité dans notre diaporama.
Propos recueillis par Lola Maroni. Contenu exclusif. Ne pas reproduire sans citer PureBreak.com.