
Après Alexandre Astier en 2014 et 2018 avec les films Le Domaine des dieux & Le Secret de la potion magique, c'est au tour d'Alain Chabat de s'attaquer à l'univers d'Astérix et Obélix sous le format de l'animation.
Vingt-trois ans après avoir déjà travaillé sur une première adaptation de ces héros en live-action (Mission Cléopâtre), l'acteur/réalisateur a cette fois-ci imaginé une série pour Netflix, s'inspirant notamment de l'emblématique album Le combat des chefs.
Le twist ? Alors même que ce projet fait aujourd'hui partie des plus attendus de l'année du côté du public, celui-ci n'aurait pourtant jamais dû voir le jour. Comme l'a confié Alain Chabat auprès du magazine Première, tout ceci résulterait d'un parfait concours de circonstances.

"À un moment, j'avais envie d'écrire quelque chose, mais je n'avais pas d'idées qui me tenaient suffisamment pour me lancer, a-t-il dans un premier temps contextualisé auprès du magazine. Alors, comme pour faire des gammes, pour muscler un peu mon écriture, je me suis amusé à adapter Le Combat des chefs."
Or, il l'a bien précisé, ce travail n'était initialement pensé que pour servir d'échauffement à quelque chose de totalement différent ensuite. "Ça faisait un moment que je n'avais pas écrit, et il me fallait un sujet qui m’excite. Que j'aie envie de m'y remettre, a expliqué le créateur. Rien de mieux qu'Astérix, parce que j'ai toujours du plaisir à replonger avec ces Gaulois."

Mais alors, si, comme il l'assure, il avait "écrit cette petite adaptation pour [lui]", sans imaginer "que ça pourrait donner quelque chose", comment celle-ci s'est-elle finalement retrouvée sur Netflix ? Grâce au hasard (qu'il avait tout de même initié).

"Il se trouve que lors d'une master class à la Cinémathèque, j'en ai parlé. Mais comme ça, en passant et en oubliant que c'était filmé", a-t-il en effet reconnu. Cependant, les murs ayant des oreilles (et des yeux), ses propos ne sont pas passés inaperçus.
"Les Éditions Albert René sont tombées sur la vidéo et m'ont demandé de jeter un oeil à ce traitement, en voulant savoir si ça pouvait donner quelque chose, a par la suite révélé Alain Chabat. J'avais fait environ 70 pages, mais ce n'était pas fini. Je leur ai fait lire et on a commencé à en parler plus sérieusement."
Une belle leçon pour tous les créatifs : aucun brouillon n'est inutile.