Que ce soit avec ses rôles de la Dame du Lac dans Kaamelott (M6), Joséphine Karlsson dans Engrenages (Canal+) ou encore Hortense Larcher dans Un village français (France 3), Audrey Fleurot n'a pas attendu TF1 pour faire parler son talent à la télévision. Malgré tout, c'est bien avec son rôle de Morgan dans la fiction policière HPI - qui reviendra bientôt avec une saison 4, qu'elle connait aujourd'hui son plus gros succès.
Une situation à laquelle elle ne s'attendait pas forcément, mais qu'elle savoure pleinement. Et alors qu'elle est actuellement la reine des audiences sur TF1, sa nouvelle position lui permet d'avoir une sérénité plus importante dans son travail. Un changement vital, alors même que son parcours n'a pas toujours été facile.
Au détour d'une longue interview, Paris Match a en effet interpellé la comédienne sur son soutien immédiat au mouvement #MeToo. Et à cette occasion, Audrey Fleurot s'est livrée à coeur ouvert sur un chapitre compliqué de sa carrière. "J'ai la chance de ne pas avoir été victime d'agression au sein de mon métier", a-t-elle dans un premier temps tenu à rappeler, avant, néanmoins, de confesser, "Mais j'ai été confrontée, comme tout le monde, à des abus de pouvoir ou à des remises en question de mon professionnalisme".
La comédienne, qui possède désormais 24 ans de carrière au compteur, l'a ensuite ajouté : "Quand on est une jeune actrice, on ne sait pas trop ce qu'on est en droit, ou pas, de vous demander. Une fois, j'ai eu le sentiment de me faire voler quelque chose et je me suis juré que ça ne m'arriverait plus".
Une confidence forte de la part d'Audrey Fleurot, qui a par la suite accepté de s'étendre sur ce très mauvais souvenir. "Un réalisateur ne m'avait pas expliqué la nature d'une séquence, et je me suis aperçue au dernier moment qu'il s'agissait d'une scène de sexe, a-t-elle déploré. Devant mes réticences, il m'a demandé : 'T'es comédienne ou t'es pas comédienne ?' Les costumières, qui n'étaient pas au courant non plus, n'avaient rien prévu pour que je sois plus 'confortable' lors de la scène."
Encore marquée par ce passage, l'actrice a précisé : "J'étais au pied du mur, sans personne pour me venir en aide. J'ai plié, mais j'avais bien les boules en rentrant chez moi. Le lendemain, je me suis expliquée avec le metteur en scène".
On espère que ce triste temps est désormais révolu pour toutes les actrices, mais on a malheureusement du mal à être optimiste... D'où la nécessité de continuer à faire vivre le mouvement MeToo !