Sanctions renforcées, généralisation des détecteurs de téléphones portables... autant de mesures qui devraient frapper les lycéens qui passent le bac dès cette année. Le ministre de l'Education, Vincent Peillon, vient de présenter son grand plan anti-triche.
En Indonésie, la triche au bac est un sport national. Mais en France, on ne rigole pas avec la fraude au baccalauréat. Elle peut coûter cher, très cher et handicaper le reste de la scolarité. Lors d'un déplacement au lycée Evariste-Galois de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), Vincent Peillon a invité les lycéens à "ne pas commettre d'actes délictueux". Il en a appelé à "la loyauté et la sincérité" des candidats. La lutte contre la triche au bac est une priorité pour la cuvée 2013, qui comptera un presque centenaire parmi les candidats, deux ans après la fuite qui a ébranlé l'examen. C'est pourquoi le projet de décret, qui entrera en vigueur le 12 juin, prévoit que toute sanction sera portée au livret scolaire.
Le ministre en a profité pour présenter aux lycéens une campagne de communication en ligne destinée à leur donner les consignes à respecter lors des épreuves. On peut y voir des photos barrées de slogan "Frauder au bac nuit gravement à la scolarité" et "NON (aux) smartphones, anti-sèches, usurpation d'identité...". Le bac reste une formalité pour la majorité des lycéens, mais tricher peut coûter cher. En 2012, le nombre de suspicions de fraudes a reculé alors que le nombre de sanctions a augmenté par rapport à 2011. Et cette année, la surveillance risque d'être encore accrue. Des détecteurs de téléphones portables seront installés dans toutes les académies et circuleront de manière aléatoire.