L'année commence sur les chapeaux de roue pour les élèves de première. A partir du 20 janvier 2020 et jusqu'à début mars, ils plancheront déjà sur trois épreuves anticipées du baccalauréat : une épreuve d'histoire-géographie puis sur deux épreuves de langues vivantes. Trois épreuves à ne pas prendre à la légère puisqu'elles vont compter pour 30 % de la note finale du bac. Pour plusieurs syndicats, dont le Syndicat National des Enseignements de Second degré (Snes-FSU), "rien n'est prêt" : ni les établissements, ni les professeurs, ni les élèves.
Au total, ils sont 12 syndicats à demander au ministère de l'Education l'annulation de ces épreuves. "À moins d'un mois de la tenue des épreuves, rien n'est prêt, ce qui contribue au stress grandissant des élèves. Les enseignants expriment leur malaise, ne pouvant faire correctement leur travail, alors même qu'ils doivent faire face à une charge de travail très lourde du fait de la mise en place de la réforme", peut-on lire dans un communiqué commun partagé vendredi dernier.
Ils précisent que "les inquiétudes sont désormais partagées par une grande partie de la communauté éducative. À mesure que les semaines passent, les problèmes sont de plus en plus évidents: problèmes d'organisation, lourdeur de la procédure, inégalités de conditions de passage et de traitement entre établissements et donc entre élèves". De plus, des professeurs ont fait part de leur intention de boycotter ces épreuves ou de ne pas les corriger.
De son côté, le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer a estimé que "tout désordre" dans un établissement "sera nuisible aux élèves" et a précisé que "L'institution s'organise pour que correction il y ait" et "s'il y avait un problème, une solution serait trouvée".