Si Bastian Baker a été révélé au public français grâce à Danse avec les stars 3, son domaine de prédilection, ce n'est pas la danse (il a été éliminé dans les premières semaines) mais bien la musique. Après avoir dévoilé le single 79 Clinton Street, le Suisse sort son second album "Too Old To Young Die". Il y délaisse un peu la folk pour explorer des territoires plus rock. De passage à Paris, Purebreak l'a rencontré à l'hôtel Seven.
Tu t'es fait connaître en France grâce à Danse avec les stars 3 ? Qu'est ce qui a changé pour toi depuis ton passage dans l'émission ?
Avant Danse avec les stars 3, ma musique restait assez underground. J'avais fait Taratata et les premières parties de quelques artistes comme Nolwenn Leroy. Cette émission a été la vitrine qui m'a révélé au grand public français. C'est assez hallucinant de voir l'impact qu'a la télé en France. Et puis j'en garde beaucoup de souvenirs...
Pas que des bons apparemment. Tu es assez critique envers l'émission dans ta chanson Prime...
Elle n'est pas vraiment critique, elle est plutôt sarcastique. Je suis positif, je suis pas là pour regretter et cracher sur les gens. Je me suis rendu compte que la télé, ce n'est pas du tout mon milieu. Ca ne correspondait pas aux valeurs qu'on m'a inculquées. Pour aller loin dans l'émission, il fallait faire le show. Pour ma part, je ne suis pas du genre à m'effondrer en larmes sur un plateau ni même à me mettre en colère. Je n'avais pas assez ce côté sensationnel, attendu dans ce genre d'émission.
Il y a deux parties dans ton album. Les premiers titres sont assez proches de ce que tu avais pu explorer dans le premier, alors que la seconde partie est beaucoup plus rock. Une envie de t'essayer à quelque chose de différent ?
Cette construction en deux parties n'a pas du tout était pensée. Elle s'est naturellement imposée, puisque les premiers titres de l'album sont aussi les plus anciens. La première partie est un pont sur le premier album alors que la deuxième partie est un pont sur ce que pourrait être le troisième. Les dernières chansons sont celles qui sont le plus proche de moi musicalement. C'est éclectique car je déteste écouter un album sur lequel toutes les chansons se ressemblent.
Tu n'en as pas un peu marre qu'on te colle l'étiquette du beau-gosse qui chante de la folk pour midinettes ? Avec ce nouvel album plus rock, espères-tu aussi casser cette image ?
C'est assez marrant car cette image, je ne l'ai qu'en France. Je ne vais pas arrêter de faire de la folk pour éviter l'étiquette car j'aime la folk. Je n'ai pas besoin de rock sensationnel même si j'adore ça. Cet album n'est pas calculé. J'ai essayé d'avoir toujours la même fraîcheur que pour mon premier album.
Pour le morceau Bewitched notamment, tu as collaboré avec un rappeur. L'exercice t'a plu ? Quel nouvel univers musical souhaiterais-tu explorer pour ton prochain album ?
Je le fais déjà à fond. En Suisse, j'ai sorti un projet hip-hop avec une bande de potes qui s'appelle Noel's Room. En une semaine, on a enregistré 14 titres dance, hip-hop, il y a des trucs très spé, très conceptuels. J'écris pour d'autres gens dans des milieux totalement différents. Dernièrement, j'ai écrit des lignes de voix et des paroles pour du hip hop américain et prochainement, je vais écrire pour de la K-pop.
Que des titres en anglais sur le premier album. Idem sur le second. C'est pour quand les morceaux en français ?
Pour l'instant, pour jamais... Je suis un fan des mélodies. Et les artistes français que j'aime ne font pas de mélodies, ils font du parlé en chansons. Je suis ouvert, je fais des reprises pendant mes concerts en France, car j'ai une demande de la part de mon public français. Mais pour l'instant je n'en ressens pas du tout le besoin. C'est pas mon truc.
Qu'espères-tu que les gens vont penser en écoutant ton album ?
J'espère déjà qu'ils seront attirés par le titre de l'album. J'aime bien les titres à double connotation positif/négatif qui pousse à réfléchir. C'était aussi le cas du premier album, "Tomorrow May Not Be Better". J'espère tout simplement qu'ils se reconnaîtront en écoutant mes morceaux.
As-tu regardé les premier primes de Danse avec les stars 4 ?
Non pas du tout. Je ne savais même pas que la nouvelle saison avait commencé pour tout avouer.
Pour la faire bref, il y a déjà eu une polémique autour de la prestation de Tal, qui a fini en dernière position. Sur les réseaux sociaux, les twittos ont crié à l'injustice. Que pensais-tu toi des notes du jury l'an dernier ?
Les notes, je m'en foutais complètement. Lors de mon dernier prime, Chris Marques ne m'a mis que des 3 ou 4, et je lui disais 'Merci Monsieur'. Le jury, les notes... tout ça ce n'est que de la télé. Ca fait partie du show. Il ne faut pas se focaliser là-dessus. Ca crée du contenu pour les téléspectateurs, c'est sympa. Forcément quand tu as préparé un truc pendant toute la semaine, tu as envie d'avoir une bonne note. Mais bon, moi je n'y portais pas attention.
Si tu devais donner un conseil aux candidats de cette nouvelle saison, ce serait quoi ?
S'il y a bien quelqu'un à qui demander un conseil, ce n'est pas moi. Amusez-vous tout simplement !
Dernière question : en ce moment on parle beaucoup d'un autre phénomène suisse, Nabilla. Qu'est-ce que ça t'inspire ?
C'est qui ? Je ne vois pas...
Propos recueillis par Charlène Salomé
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