Attention, alerte coup de vieux : il y a près de onze ans déjà, le 29 septembre 2013, AMC diffusait le dernier épisode de Breaking Bad aux USA. Oui, ça fait mal... Et si cette réalité a de quoi surprendre, c'est tout simplement parce que l'univers imaginé par Vince Gilligan n'a jamais totalement quitté nos écrans au cours de la récente décennie.
Au contraire, de février 2015 à août 2022, celui-ci s'est étendu avec le magnifique spin-off Better Call Saul signé Peter Gould, prequel des aventures de l'avocat Saul Goodman incarné par Bob Odenkirk. De même, en octobre 2019, Vince Gilligan réalisait le film El Camino pour Netflix afin de mettre en scène la conclusion de l'histoire de Jesse (Aaron Paul).
Et tout ça, c'est sans compter également sur les différentes pubs ou nombreuses collaborations régulières entre les acteurs ces dernières années qui n'ont cessé de faire vivre le monde de Breaking Bad. De quoi confirmer un peu plus son statut d'oeuvre culte et la hype à son encontre, mais aussi empêcher les acteurs d'en tourner véritablement la page.
Preuve en est, alors même que sa carrière ne s'est pas arrêté en 2013 grâce à des rôles dans The Mandalorian, The Gentlemen, Godfather of Harlem ou encore The Boys, Giancarlo Esposito - l'interprète de l'inoubliable Gus Fring, reste très attaché à son personnage. A tel point qu'il ne serait pas contre l'idée de le voir être le héros... de sa propre série.
Interrogé par GQ sur la possibilité d'un spin-off autour des origines du grand vilain, le comédien a déclaré : "J'adorerais ça". Sans totalement affirmer qu'il se sentirait d'y participer (il a désormais 65 ans, ce qui serait difficile à crédibiliser à l'écran dans une intrigue située avant celle de Breaking Bad), il s'avoue passionné par l'histoire de Gus.
"Ma backstory à son sujet est qu'il était un militaire [au Chili] qui a gravi les échelons au point qu'il aurait pu être le président, el jefe, el presidente, possiblement un dictateur, a-t-il expliqué. Mais il voulait faire quelque chose qui pourrait ne pas être contrôlé par les autres. Qui lui assurait le contrôle de sa propre destiné. Et c'est pour cela qu'il est parti créer une autre vie aux USA où il est devenu un businessman, un dealer de meth".
Inspiré par l'histoire de l'ennemi de Walter White, Giancarlo Esposito a par la suite ajouté : "Durant ses jeunes années, il était quelqu'un qui aurait pu être plus du style à la Tony Montana. Mais il a bossé intelligemment pour maitriser son état émotionnel." Et de rappeler avec excitation : "Donc oui, on pourrait espérer une série façon The Rise of Gus (L'ascention de Gus, en VF)".
Le message est envoyé à Vince Gilligan, reste à savoir comment il y répondra. Le créateur l'a toujours clamé, il ne ferme aucune porte à ce monde. Simplement, il souhaite actuellement se lancer dans d'autres choses pour se prouver qu'il en est capable.