Alors là c'est certain, on a vraiment touché le fond. Dans une époque où les people ont remplacé les stars et où la "célébrité" sur les réseaux sociaux est plus importante que vivre dans la réalité, les sociétés telles que Like And Subscribe vont encore avoir de beaux jours devant elles. L'entreprise américaine en question a fait réaliser une fresque murale dans le coeur de Los Angeles... uniquement réservée aux influenceurs. Non ce n'est pas une blague, mais une opération (très décriée) pour une série avec des influenceurs.
Un vigile a même été placé devant le mur afin d'empêcher les intrus, nous pauvres anonymes qui ne détenons pas assez de followers à leurs yeux, de poser devant l'oeuvre. Un panneau indique même, au cas où le bodyguard ne suffirait pas, que "l'entrée" est réservée "pour les influenceurs avec un compte certifié et les personnes avec au moins 20.000 abonnés". Une véritable apologie de la notoriété sur les réseaux sociaux, autant dire du vide donc.
Justin Caffier, journaliste pour Vice, a réussi à prendre une photo grâce à son compte certifié et malgré un nombre insuffisant d'abonnés. Il a ensuite vivement critiqué cette façon honteuse de mettre à l'écart les 99% de la population au profit d'une poignée d'influenceurs. Même eux ont dénoncé ce système douteux sur Twitter, ne comprenant pas en quoi diviser les gens va faire avancer les choses.
Lola Dubini et Marine (Dessous de Marine) ont ainsi respectivement tweeté : "L'enfer" et "WTF (et le mur est naze en plus)".
Très fière de ce projet ahurissant, la boîte qui se fait appeler @likeandsub sur les réseaux sociaux s'est étonnée des retours négatifs des influenceurs. Ben quoi, où est le mal ? "Déçue" de lire leurs désapprobation et ne trouvant "aucune raison" pour que les stars du net soient "énervées", la société leur demande d'arrêter leurs remarques désobligeantes et de venir "prendre une photo" devant le mur à la place. Mais la vapeur se serait inversée face aux nombreuses critiques, puisque finalement, le mur devrait bientôt être ouvert à tous, même à nous les "nobod" des réseaux sociaux.