Derrière la fiction, la réalité... Il n'est pas rare que le cinéma s'inspire de faits réels pour raconter des histoires extraordinaires. Si certaines sont émouvantes ou tragiques, d'autres sont beaucoup plus surprenantes. C'est le cas de Chacun pour tous, à voir dès maintenant en salles.
Oui, ça semble improbable et pourtant, Chacun pour tous est bien inspiré de faits réels. Comme dans le film, une équipe paralympique de basket-ball a bien demandé à des joueurs valides de se faire passer pour des handicapés mentaux. Cette histoire s'est déroulée en 2000 lors des Jeux Paralympiques de Sydney mais, contrairement au film, ce n'est pas la France qui est concernée. C'est en réalité l'équipe d'Espagne qui avait triché et aligné 10 joueurs valides sur 12 pour l'équipe de basket des déficients mentaux.
L'histoire vraie diffère un peu du film : c'est plusieurs mois après la victoire en finale de l'équipe d'Espagne, en novembre plus précisément, que le scandale avait éclaté à cause de l'un des joueurs. Carlos Ribagorda, joueur valide mais aussi journaliste infiltré, avait dévoilé avoir été recruté pour l'équipe des déficients mentaux un an avant les Jeux Paralympiques. Il avait notamment expliqué n'avoir subi aucun contrôle médical.
Fernando Martin Vicente, président de la Fédération espagnole de sports pour les déficients mentaux, avait été condamné, 13 ans après les faits, à 5400 euros d'amende et à rembourser 150 000 euros de subventions publiques. L'équipe espagnole de basket des déficients mentaux avait aussi été exclue des Jeux Paralympiques de 2004 avant de finalement réintégrer la compétition à Londres en 2012.
Une histoire complètement folle qui a fait beaucoup parler mais dont très peu de personnes se souviennent. Vianney Lebasque, le réalisateur de Chacun pour tous, n'avait lui-même jamais entendu parler de cet incident auparavant. "C'est mon producteur, avec qui j'ai fait mon premier film qui me parle de ce fait divers. Je trouve ça incroyable. Je n'en avais jamais entendu parler. Je me renseigne, j'essaye de trouver des images sur eux et je trouve ça dingue. Je me demande comment c'est possible." a-t-il confié à nos confrères d'Allociné.
Au lieu de s'en tenir aux faits, il a donc décidé de centrer son film non seulement sur cette histoire de triche mais surtout sur les relations entre les joueurs valides (incarnés par Ahmed Sylla et Olivier Bathélémy notamment) et les joueurs handicapés (Clément Langlais et Vincent Chalambert). "Plutôt que de raconter complètement cette histoire folle, l'idée est de faire un film montrant ce qu'il se passe entre les tricheurs et les handicapés. Qu'apprennent-ils des uns des autres ? Comment tout ça évolue en passant trois semaines à Sydney ? C'est tout le off qui m'a semblé assez fou à croire. J'ai essayé d'imaginer ce que ça pouvait être, en ayant envie de raconter quelque chose sur le handicap à travers ça." ajoute-t-il.
Chacun pour tous à découvrir actuellement en salles.
Publi-communiqué.