Depuis son élection en tant que Miss France 2020 le 14 décembre dernier, Clémence Botino (Miss Guadeloupe) reçoit de nombreuses critiques. Et pour cause, les téléspectateurs auraient préféré voir Miss Nord-Pas-de-Calais ou encore Miss Provence, qui est arrivée 1ère dauphine, remporter la couronne et l'écharpe. D'autant que Clémence Botino n'était pas non plus la préférée du jury. Mais si certains ont simplement fait part de leur incompréhension ou de leur colère vis-à-vis du système de l'élection, d'autres s'en sont directement pris à Clémence Botino.
Alors que certains se sont attaqués à son physique, d'autres lui ont envoyé des insultes racistes. Certains l'ont même comparée à "un singe". Un comportement inacceptable pour Vaimalama Chaves qui a pris la défense de sa successeur en rappelant que "La France est aussi plurielle que le nombre d'ethnies qui la composent. Une France multiculturelle aux couleurs de l'arc-en-ciel. Le respect est essentiel, soyons solidaires". Première dauphine, Lou Ruat a également pris sa défense : "Ça me dérange cet acharnement qu'il y a contre elle. Il ne faut pas, c'est dommage. Ces critiques sont injustifiées".
D'autant que ce n'est malheureusement pas la première fois où une Miss est victime de racisme : Flora Coquerel (Miss France 2014) et Alicia Aylies (Miss France 2017) ont elles aussi dû essuyer ce genre de critiques, tout comme Corinne Coman (Miss Guadeloupe 2002 et Miss France 2003). Cette dernière a d'ailleurs poussé un coup de gueule à France Info Outre-Mer : "C'est d'une violence inouïe, c'est indéniable", avant de constater : "Après, ce n'est pas un phénomène nouveau parce que ça ne touche pas que les Miss mais également les artistes, les politiques." Triste constat. Rappelons que de tels propos sont passibles d'une peine pouvant aller jusqu'à un an de prison et 45 000 euros d'amende.