"Nous sommes sur un plateau depuis environ 3 semaines avec 15 000 nouvelles contaminations par jour", loin de "l'objectif de 5 000 nouvelles contaminations" qui avait été "fixé par Emmanuel Macron" a d'abord rappelé Olivier Véran. Le ministre de la Santé était l'invité du JT de 20 heures sur France 2, ce mardi 29 décembre 2020. Et face au constat sur l'évolution de la pandémie de Covid-19 en France, il a annoncé les nouvelles mesures du gouvernement. Et non pour l'instant, aucun reconfinement n'est prévu. "Nous ne voulons pas confiner à ce stade" a-t-il assuré. Un reconfinement local ou généralisé semble donc "écarté" pour le moment. Il y a quelques jours déjà, Olivier Véran avait déjà affirmé qu'un reconfinement après Noël n'était pas envisagé.
Alors que le couvre-feu dès 20 heures concerne aussi le 31 décembre 2020, c'est-à-dire le réveillon du jour de l'an, il va même commencer plus tôt dans certains départements. En effet, le ministre a annoncé l'extension du couvre-feu, avancé à 18 heures au lieu de 20 heures dans 20 départements pour le moment. Il sera ainsi "mis en place dans les territoires où le taux d'incidence est au-dessus du seuil d'alerte maximal", comme la région Grand Est, en Auvergne-Rhône-Alpes, dans les Alpes-Maritimes ou encore en Bourgogne-Franche-Comté. Ce nouveau couvre-feu sera appliqué à partir du 2 janvier 2021 et "durera le temps nécessaire".
Non, les restaurants et les lieux culturels comme le théâtre ou encore le cinéma ne vont pas rouvrir leurs portes pour l'instant. "Il paraît difficile de se projeter" a expliqué Olivier Véran, "Nous continuons à concerter tous les acteurs". "Après le 7 janvier, considérant la situation sanitaire de notre pays, il paraît difficilement concevable de lever la totalité des contraintes actuelles" a-t-il précisé. Le gouvernement va voir s'il y aura "l'effet de Noël et du réveillon" et va donc attendre "début janvier, nous y verrons plus clair sur la situation sanitaire" avant de décider de la réouverture ou non des restaurants et des lieux culturels.
Quant au vaccin contre le coronavirus, dont la campagne a commencé en France, l'homme politique a commenté : "Je pense que c'est une chance pour l'humanité". Même si pour l'instant, la vaccination des Français est plus longue que ce qui était souhaité initialement, il a assuré : "Nous aurons les mêmes résultats que les Allemands. Ils ont mis en place des grands vaccinodromes. Nous avons choisi de nous appuyer sur les médecins et les professionnels de santé : cela prend un peu plus de temps au démarrage". "Les personnes âgées vulnérables en établissement collectif sont prioritaires" a-t-il souligné, puis la vaccination sera "élargie à partir de janvier et la priorité sera aux professionnels de santé de 50 ans et plus ou qui souffrent de maladies qui les exposent à des formes graves". Le vaccin sera donc fait dans un ordre de personnes prioritaires et devrait ainsi être possible pour tous les Français à partir de janvier 2021.