Depuis son apparition en Chine en décembre 2019, la Covid-19 a provoqué des confinements partout dans le monde mais aussi de nombreux décès : 1,3 millions de personnes seraient mortes dans le monde entier et 54 millions auraient contracté le virus en moins d'un an. En France, on compte plus de 44 500 morts depuis le début et 1,9 millions de cas, dont 27 200 rien que pour la journée du 15 novembre, un chiffre en baisse suite au reconfinement imposé depuis le 30 octobre. S'il faudra encore vivre un moment avec le virus, les plus grands laboratoires n'ont qu'une idée en tête : sortir un vaccin qui pourra protéger les populations du monde entier.
Il y a une semaine, Pfizer-BioNTech annonçait son vaccin, actuellement en phase 3 des essais (la dernière étape avant une possible commercialisation) et efficace à 90%. La société n'est pas la seule à annoncer des résultats plus qu'encourageants.
Ce lundi 16 novembre, c'est la société américaine Moderna qui a annoncé sa bonne nouvelle : son vaccin contre la Covid-19 est efficace à 94,5%. Le vaccin, délivré en deux doses (comme celui de Pfizer-BioNTech) est actuellement aussi en phrase 3 et 30 000 personnes participent à l'essai clinique lancé en juillet dernier. 15 000 ont reçu un placebo, c'est-à-dire qu'on leur a injecté un traitement sans substance ou actif, tandis que 15 000 autres ont reçu le candidat vaccin (et évidemment, les personnes en question ne savent pas lequel des deux elles ont reçu). 90 personnes du groupe placebo ont attrapé la maladie, dont 11 ont développé une forme grave contre 5 cas seulement dans le groupe des vaccinés, précise Moderna. Selon le CDC (Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies), si cette efficacité se confirme, il s'agirait de l'un des vaccins les plus efficaces (toutes maladies confondues). Moderna espère demander une autorisation d'entrée sur le marché aux USA à la fin du mois.
En plus de Pfizer-BioNTech et Moderna, ce sont plus de 200 projets qui sont en cours dans le monde entier, précise l'Organisation mondiale de la santé. Mais malgré tous ces projets - même les plus avancés - il est peu probable qu'un vaccin soit commercialisé en France avant le début 2021. Pour qu'un vaccin soit disponible chez nous, il doit d'abord être autorisé par l'Agence européenne des médicaments. Afin de ne pas perdre de temps, elle a lancé des procédures d'examens continus dont font partie les deux vaccins. Le directeur, Guido Rasi, expliquait ce week-end que, si les données se confirment, l'avis favorable pourrait être donné à un vaccin "d'ici la fin de l'année", rappelle France Info. Avant de retrouver les vaccins dans nos pharmacies, il faudra ensuite que la Commission européenne donne son feu vert, sans compter la période de production. Bref, le mot d'ordre est donc patience. Et gestes barrières évidemment...