Alors que la pandémie de Covid-19 (coronavirus) continue de s'étendre, avec plus de 140 000 morts recensés dans le monde, les scientifiques travaillent depuis plusieurs mois à l'élaboration d'un vaccin. "Un vaccin sûr et efficace pourrait être le seul outil permettant un retour du monde à un sentiment de 'normalité'" et "sauverait des millions de vie", a déclaré Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU, ce mercredi 15 avril 2020.
Mais alors que, d'après un rapport de l'OMS, 67 vaccins ont déjà prouvé leur efficacité in vitro et sont en phase préclinique et que 3 d'entre eux sont prêts à être testés sur une quarantaine de volontaires en Chine et aux États-Unis, aucun vaccin ne sera disponible avant début 2021. Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique Covid-19, a confirmé devant l'Assemblée nationale que cela prenait du temps : "On peut imaginer avoir un vaccin avec une protection incomplète dans un délai qui soit probablement de l'ordre du début 2021. Les gens qui vous diront 'dans 3 mois', oubliez !".
Il a également fait part de la difficulté de trouver un vaccin efficace : "Certains vaccins risquent de poser des problèmes, d'autres fonctionneront mieux. Pour l'instant, on est encore dans le flou car notre compréhension des réponses immunitaires dans le rôle de cette pathologie n'est pas encore très claire. Le plus difficile est de construire le vaccin, car on ne connaît pas le virus." Sur BFMTV, le responsable du laboratoire d'innovation vaccinale de l'Institut Pasteur Frédéric Tanguy estime lui "qu'aucun vaccin ne sera disponible avant un an, ou 15 à 18 mois", alors que les premiers tests d'un "vaccin universel contre les coronavirus" devraient démarrer en juillet. En attendant un vaccin, les essais de traitement se multiplient en France et dans le monde entier pour tenter de neutraliser le virus.