Après avoir mis fin aux recherches sur le terrain, le procureur de Dignes-les-Bains, Rémy Avon, a requalifié l'enquête sur la disparition du petit Emile. Une information judiciaire a été ouverte, mais à ce jour, le petit garçon âgé de 2 ans et demi est toujours introuvable.
Alors que les langues se délient au Haut-Vernet, commune des Alpes de Haute-Provence où l'enfant a échappé à la surveillance de ses grands-parents le samedi 8 juillet 2023 en fin d'après-midi, les enquêteurs n'écartent aucune hypothèse. Dans les colonnes de La Dépêche du Midi, un expert du monde judiciaire a soulevé un terrible scénario...
Georges Catala a alerté sur la possibilité qu'Emile ait pu être enlevé par un "grand prédateur". L'avocat compte, parmi ses clients, les parents de la petite Marion Wagon, portée disparue depuis le 14 novembre 1996 à Agen (Lot-et-Garonne). "La particularité de la disparition de ce petit garçon, c'est le lieu, ce hameau où vit une trentaine d'habitants. Forcément, passé la phase de recherches qui n'a rien donné, les enquêteurs connaissent leur métier, et apprennent, du moins je l'espère, de leurs erreurs passées, ne vont pas oublier l'ADN...", a-t-il expliqué.
"Ensuite commence une enquête presque classique. Ils se sont sûrement intéressés au premier cercle pour voir si derrière des masques de douleur ne se cachent pas des gens qui ricanent comme dans l'affaire du petit Grégory. Après, il faut vérifier les habitants du hameau. Cela devrait aller vite. Enfin, on ne peut pas négliger, et surtout pas, la possibilité d'un grand prédateur", a ajouté Maître Georges Catala.
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Alors que cette piste a été "pendant trop longtemps" écartée par les enquêteurs chargés d'élucider la disparition de Marion Wagon, elle est, selon lui, inéluctable dans l'affaire du petit Emile. "Elle est impossible aujourd'hui à écarter. Parce que malheureusement, de Fourniret à Emile Louis ou, plus récemment Nordahl Lelandais, ces gens existent et cette hypothèse reste prégnante. Pour enlever sans laisser la moindre place, pour ce que j'ai lu dans les journaux, un petit garçon de 2 ans et demi dans un hameau minuscule où tout le monde se connaît, il faut, malheureusement, un certain savoir-faire. Donc il faut aussi chercher dans ce sens...", a estimé l'avocat.