Les pays du Golfe Persique sont plutôt très laxiste en matière de droits de l'homme. Alors qu'un homme a été condamné à la paralysie pour avoir paralysé un autre homme en Arabie Saoudite, un beau-gosse a été expulsé du pays sous prétexte qu'il était trop mignon. A Dubaï, une Norvégienne a été condamnée à 16 mois de prison pour "relation sexuelle hors mariage, parjure et consommation d'alcool" après avoir porté plainte pour viol.
Mise à jour du 22/07/2013 à 12h00 : la Norvégienne condamnée à seize mois de prison à Dubaï après avoir été violée a finalement été graciée, révèle l'AFP. "J'ai été informée que j'étais graciée" a-t-elle déclaré. Elle a pu récupérer son passeport et a annoncé qu'elle allait quitter Dubaï "le plus tôt possible".
Marte Deborah Dalelv, une jeune Norvégienne de 24 ans porte plainte pour viol à la police le 6 mars dernier, qui lui confisque alors passeport et argent, rapporte la BBC. Pour qu'un viol soit reconnu à Dubaï, les faits doivent être avoués par le suspect ou rapportés par quatre témoins masculins. "Faute de preuves" donc, la jeune femme, séjournant à Dubaï pour des raisons professionnelles, est condamnée à 16 mois de prison pour "relation sexuelle hors mariage, parjure et consommation d'alcool". Selon Marte, qui a fait appel de sa décision, le viol a été commis lors d'une soirée entre collègues. De son côté, le violeur présumé n'a écopé que de 13 mois de prison pour liaison extra-maritale et consommation d'alcool.
Depuis sa condamnation, la jeune femme a trouvé refuge dans une église norvégienne de Dubaï, en attendant d'être rejugée début septembre. Elle a également lancé un appel à une aide financière après avoir dépensé ses économies en frais d'avocat. "Je suis très nerveuse et stressée" a-t-elle expliqué à l'AFP, faisant mention d'une "sentence très dure". Pour en rajouter une couche, la décoratrice d'intérieur a été licenciée de la compagnie dubaïote qui l'employait pour "comportement inacceptable et inapproprié contraire à la politique de la société". En Norvège, l'affaire fait scandale. "Il semble très étrange qu'une personne qui dénonce un viol soit condamnée pour des actes qui dans notre région du monde ne sont même pas des délits", s'est insurgé le ministre des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, qui tentait vendredi de contacter son homologue des Émirats arabes unis pour discuter de l'affaire. Mais en plein Ramadan, la tâche s'annonce hardue.