Oeil pour oeil, dent pour dent... Telle est la devise de la loi du talion, une des plus anciennes du droit pénal musulman, toujours en application en Arabie Saoudite. Elle vise à faire concorder le délit et la peine : l'auteur du crime subira ce qu'il a fait subir à sa victime. Ali Al Khawahir est donc condamné à la paralysie pour avoir paralysé son petit camarade lorsqu'il avait 14 ans.
L'annonce de cette condamnation fait sortir les crocs d'Amnesty International, qui la juge "profondément choquante". "Paralyser quelqu'un pour le punir d'un crime serait une torture" s'indigne Ann Harrison, directrice adjointe de l'ONG au Moyen-Orient et Afrique du Nord. "Il est temps que les autorités saoudiennes respectent leurs engagements internationaux et retirent ces punitions de leur système de lois" explique-t-elle. Selon l'organisation, la loi du talion est à l'origine de nombreux sévices corporels, parmi lesquels les amputations, décapitations et les coups de fouet.
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