Après le succès, l'interdiction ? Telle est la menace qui planerait au dessous de Dubsmash. Pour celles et ceux qui seraient passés à côté de cette application qui cartonne en Europe, elle permet de réaliser de courts selfies vidéos - à partager sur les réseaux sociaux ou pas SMS - sur lesquels on superpose des sons divers (chansons, extraits de dialogues de films...). Une fonction sympathique mais qui pourrait sur le long terme poser quelques problèmes juridiques.
C'est en tout cas ce qu'explique l'avocat à la Cour Antoine Gitton dans un récent article des Inrocks consacré au phénomène. En cause : la banque de données du logiciel qui violerait des centaines de droits d'auteur. "Il est prévu par la loi que l'autorisation de l'artiste est requise avant toute utilisation de son interprétation. Avec Dubsmash on reprend une interprétation d'un artiste pour l'utiliser dans un contexte où c'est l'image de l'utilisateur de l'application qui apparaît. Il s'agit donc d'une utilisation sans autorisation de l'artiste", dit-il.
Se cachant derrière le principe de "courte citation" qui autorise l'utilisation d'extraits dans certains cas, les auteurs se seraient pourtant mis dans l'illégalité à partir du moment où ils ont décidé de générer des profits avec leur bébé. "Il est certain qu'il y a un avantage économique pour les producteurs de l'application", souligne le juriste. Si cette violation du droit d'auteur est un jour avéré, l'appli pourrait donc bien disparaître de l'App Store et du Google Play.
De quoi attrister son million d'utilisateurs français. Une communauté fan de playback parmi laquelle se trouvent d'ailleurs de nombreuses stars. Shy'm a notamment essayé l'application, tout comme Flora Coquerel ou encore le couple Shanna et Thibault des Anges 6. Mais que penseraient toutes ces célébrités si leurs citations ou encore leur musique se retrouvaient un jour dans la base de données de Dubsmash ? Là est la question.
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