Depuis quelques jours, Ellen Pompeo est au coeur d'une énorme polémique. En cause ? La vidéo d'une conférence organisée en juillet 2018 par des étudiantes d'Oxford qui a refait surface, dans laquelle elle revient sur l'affaire Weinstein et le mouvement #MeToo appelant à la libération de la parole. Dans cette vidéo, l'interprète de Meredith Grey dans Grey's Anatomy semble essayer notamment d'expliquer le comportement des harceleurs et violeurs : "Je ne veux pas trouver d'excuses à ces porcs d'Hollywood qui ont fait des choses répugnantes aux femmes, cependant je pense qu'il s'agit de générations d'hommes qui ont clairement été élevés par d'autres hommes plus âgés, ils ont vu le comportement de ces autres hommes, ils ont vu qu'ils pouvaient faire tout ce qu'ils voulaient. Pendant des centaines d'années, ces hommes ont appris ces comportements".
Mais c'est surtout la suite qui est problématique puisqu'elle remet en cause la responsabilité des victimes : "Je pense que les femmes doivent aussi se montrer responsables, avec les signaux qu'on renvoie, les messages qu'on communique, la façon dont on se présente. Nous les femmes, nous flirtons. Je pense que nous avons une part de responsabilité, pas toutes, mais la responsabilité vient des deux côtés, c'est sûr. Il y a une part de responsabilité, pas entièrement, mais il faut être deux pour danser le tango.".
L'actrice se base ensuite sur a propre rencontre avec le producteur : "Ce n'est pas pour blâmer les victimes, je dis juste... J'ai eu l'occasion de rentrer dans une pièce avec Harvey Weinstein, je me suis assise à une table avec lui, j'ai eu probablement deux heures et demie de conversation avec lui. Il ne m'a jamais rien dit de mal, il n'a jamais fait d'avances. Il n'a rien fait d'inapproprié à mon égard. Si cela avait été le cas, j'aurais pris un verre et je lui aurais fracassé sur un côté de son visage. Donc, ce que je veux dire, tout est une question de ce que nous sommes prêts à tolérer dans notre estime de soi, qu'allons-nous supporter, qu'allons-nous faire comme compromis pour être appréciés, aimés, acceptés ? A quel point voulons-nous être dans le show-business ?".
Des propos choc qui ont consterné de nombreux internautes. Face à la polémique, l'actrice a tenu à calmer le jeu sur Twitter, expliquant que ses propos ont été sortis de leur contexte : "Pour celles qui se sentent offensées ou qui le prennent personnellement, ce panel a eu lieu il y a plus de deux ans et c'était bien avant que l'histoire complète des femmes ne soit publiée.", écrit-elle. Elle précise : "Et... Je parle de harcèlement... pas d'agression. Deux choses différentes. Je parlais de MON expérience de harcèlement à Hollywood et de mon point de vue à ce sujet.". Une justification pas vraiment convaincante puisque les premiers témoignages de victimes sont sortis en octobre 2017... Ce dont elle s'est justement défendue : "J'ai seulement commencé à suivre l'affaire aux infos quand le procès a commencé". Pas sûr que ça calme les choses...