Qu'est ce qui vous a plu dans le scénario de Délivre-nous du mal ?
Eric Bana : J'ai tout apprécié. En fait, je ne l'ai pas lu comme s'il s'agissait du scénario d'un film d'horreur mais plutôt comme celui d'une histoire fascinante mettant en scène des personnages incroyables vers lesquels j'ai été, égoïstement, attiré. D'ailleurs, je pense que j'aurais pu incarner Ralph Sarchie [le héros de Délivre-nous du mal, ndlr.] dans n'importe quel type de long-métrage. Il s'est juste avéré que ça s'est fait dans un film d'épouvante.
Comme vous êtes-vous préparé pour le rôle de Ralph Sarchie ?
E.B. : C'est une combinaison de plusieurs choses. Je me suis tout d'abord appuyé sur le scénario très bien écrit de Scott Derrickson. J'avais vraiment l'impression de connaître Ralph Sarchie avant de découvrir qu'il s'agissait d'une vraie personne. Le vrai Ralph Sarchie a d'ailleurs travaillé sur le film en tant que conseiller. Il était présent tous les jours. Cela m'a permis d'en connaître un peu plus sur lui. Et il a définitivement influencé mon interprétation.
Avez-vous tout de même pu improviser ?
E.B. : Oui. L'objectif n'était pas de faire une imitation du vrai Ralph Sarchie. Après, si je pensais qu'un détail à son sujet allait être intéressant pour le public, je lui volais. Donc il y a tout de même une partie de lui qui se trouve dans ma propre interprétation.
Vous partagez l'affiche avec Sean Harris qui incarne un G.I. revenu d'Irak possédé par un démon. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il crève l'écran.
E.B. : Sa performance est incroyable. Surtout vers la fin du film, il y a une scène d'exorcisme que l'on a mis une semaine à tourner. Et je ne comprends toujours pas comment Sean est parvenu à faire ce qu'il y fait. Mais en tout cas, c'est un acteur génial qui nous a apporté beaucoup de choses.
C'est votre première fois dans un film d'horreur. Que retenez-vous du tournage ?
E.B. : C'était très amusant. Parfois, même quand vous travaillez sur des sujets sérieux, cela peut l'être. D'ailleurs, il y a beaucoup de similarités entre travailler sur des comédies et des films d'horreur car le timing y est tout aussi important. Vous devez être en parfaite synchro avec le réalisateur sur certaines scènes afin de construire la tension et ainsi effrayer les spectateurs. J'ai beaucoup apprécié ce travail d'équipe.
Et de votre rencontre avec Scott Derrickson ?
E.B. : C'est un très grand réalisateur. J'ai adoré ses précédents films que ce soit L'Exorcisme d'Emily Rose ou Sinister. Et j'apprécie qu'il tente d'amener l'horreur dans un registre double et qu'il en fasse quelque chose de plus complexe. Cela reste toujours un film d'épouvante mais Scott Derrickson parvient à y intégrer des sujets plus sérieux, ce qui rend le tout plus intéressant à mon sens, en particulier pour les personnes passionnées par les films d'horreur !
Délivre-nous du mal, production à mi-chemin entre le film d'épouvante et le film policier dans laquelle on suit les aventures de Ralph Sarchie, un policier de New York confronté à une sombre affaire de possessions, est à découvrir en salles dès aujourd'hui !