Malgré l'évolution impressionnante de TikTok ces derniers mois, Facebook reste n°1 des réseaux sociaux en France, avec 24 millions de personnes connectées par jour. Une place que le réseau social de Mark Zuckerberg compte bien maintenir, en continuant par exemple sa lutte contre les pratiques haineuses. Après avoir lancé des codes de bonne conduite sur Messenger et levé 1 million d'euros pour lutter contre le harcèlement en France, le réseau social a pris de nouvelles mesures contre les incitations à la haine.
Ce mardi 11 août, il a décidé d'ajouter à sa liste de contenus interdits les blackfaces, considérés comme une pratique raciste, les contenus dégradants à l'égard des musulmans, des mexicains, transgenres, non binaires, membres de la communauté LGBTQ, les propos visant à objectifier les femmes ainsi que les stéréotypes antisémites, à savoir les messages et images suggérant que "les personnes juives contrôlent le monde, et ou des institutions majeures comme les médias, l'économie ou le gouvernement". L'entreprise annonce avoir supprimé 22,5 millions de publications enfreignant sa politique sur les contenus incitant à la haine en 3 mois, entre les mois d'avril et juin.
Monika Bickert, directrice de la politique des contenus de Facebook assure que "ce genre de contenus est toujours allé à l'encontre de l'esprit de nos politiques en matière de discours incitant à la haine, mais il peut être très compliqué de prendre ces concepts et de les définir de manière à permettre à nos modérateurs situés partout dans le monde d'identifier ces violations de façon cohérente et équitable". Une façon également de se mettre les marques dans la poche, alors qu'elles étaient nombreuses à avoir arrêté momentanément leurs dépenses publicitaires sur Facebook pour protester contre le manque d'actions en plein mouvement Black Lives Matter.