Exilé fiscal, Gérard Depardieu n'en est pas pour autant prêt à délaisser la douce France. Il entend bien garder un petit pied-à-terre (250 m² !) sur les côtes normandes et a déjà commencé la construction de sa villa à Trouville. Le hic c'est qu'elle se trouve en zone protégée.
Désormais citoyen russe, Gérard Depardieu a beau vouloir quitter la France, il n'en est pas pour autant prêt à abandonner ses paysages de plaines et de collines. C'est d'ailleurs sur une colline protégée de Trouville qu'il a décidé de faire construire son immense villa de 250 m². Et ce n'est pas sa "mort" annoncée dans Les Inrocks qui l'en dissuadera.
Ce modeste pied-à-terre ne plait pas du tout à l'association des Amis de Trouville. "Pour nous, ce permis de construire est illégal" accuse son Président Henri Luquet. La parcelle qu'a décidé d'occuper Gégé est classé en zone non constructible "sauf pour l'aménagement ou l'extension d'une construction existante". Heureusement pour lui, juste à côté du terrain, se trouve un bâtiment en ruines, recouvert de ronces. "Est-ce qu'on peut considérer une ruine comme un bâtiment existant pour pouvoir y rattacher une maison de 250 mètres carrés ?" s'agace l'association.
Apparemment oui... Le permis de construire a, en effet, été accordé à l'acteur, enchaîné par Philippe Torreton il y a quelques semaines. Le maire de Trouville s'explique de cette décision : "Nous avions refusé à M. Depardieu un premier permis car on ne pouvait construire que dans la continuité d'un bâtiment ancien sur ce terrain", mais l'acteur a fait une deuxième proposition " de garage, avec accès à la maison" (au bâtiment en ruines), cette fois-ci acceptée. Mais il rassure : "la colline est préservée". Et pour preuve, "la maison d'Antoine de Caunes se trouve juste au-dessus et il ne s'est pas plaint du tout", un argument implacable effectivement...