Depuis la diffusion d'un Complément d'enquête où il a tenu des propos sexistes et obscènes lors d'un voyage en Corée du Nord, Gérard Depardieu est dans la tourmente. L'acteur de 75 ans, accusé d'agressions sexuelles et de viol, a reçu le soutien d'une cinquantaine d'artistes.
56 personnalités du monde de la culture ont signé une tribune, relayée par Le Figaro, dans laquelle elles ont appelé à "ne pas effacer Gérard Depardieu". "Nous ne pouvons pas restés muets face au lynchage qui s'abat sur lui, face au torrent de haine qui se déverse sur sa personne, sans nuance, dans l'amalgame le plus complet et au mépris d'une présomption d'innocence dont il aurait bénéficié, comme tout un chacun, s'il n'était pas le géant du cinéma qu'il est...", ont-elles écrit tout en appelant "à permettre à ce géant de continuer à jouer".
En signant cette pétition, Victoria Abril s'est attiré les foudres de Lucie Lucas. Sa fille dans Clem l'accuse d'agressions sexuelles envers ses partenaires de la série de TF1. D'autres signataires se sont retrouvés au coeur de la polémique. C'est le cas d'Yvan Attal. L'acteur a tenté de justifier sur BFMTV le jeudi 28 décembre 2023 la raison pour laquelle il a accepté de participer à cette tribune en soutien à Gérard Depardieu. Et il n'a pas caché son malaise...
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"Moi aussi, j'ai un malaise, parce que j'ai signé cette pétition qui ne me va pas totalement... Mais je l'ai signée parce qu'il y avait quelque chose de plus fort que ce qui me dérangeait dans cette pétition", a-t-il expliqué. L'acteur a martelé avoir demandé aux investigateurs de cette tribune de "reformuler des choses", mais ceux-ci s'y sont refusés. "Si je viens aujourd'hui, c'est pour dire pourquoi au-delà de cette pétition, j'ai signé : parce qu'il y a trop de choses qui ne vont pas...", a-t-il précisé.
Yvan Attal a ensuite été interrogé sur une phrase particulièrement polémique de la pétition, qui estime que "lorsqu'on s'en prend ainsi à Gérard Depardieu, c'est l'art qu'on attaque". "Je ne suis pas d'accord avec ça. Moi, je me fous que ce soit un monstre sacré - avec toute l'admiration que j'ai pour Depardieu -", a-t-il scandé avant de juger que l'acteur de 75 ans a le droit "de ne pas être lynché publiquement" depuis quelques semaines. "C'est tous les jours dans les journaux... Et c'est justement parce qu'il y a une instruction qu'il faut laisser la justice parler", a-t-il argué.
"Je ne veux pas défendre Depardieu l'acteur, mais le citoyen Depardieu. Je n'ai pas signé cette pétition contre les femmes, et c'est là mon malaise. Je l'ai signée pour dire une chose : c'est qu'il y a une tyrannie d'une certaine morale qui se substitue à la justice, une meute qui se permet de lyncher des gens sur la place publique...", a fait valoir le compagnon de Charlotte Gainsbourg.