Voitures brûlées, boutiques saccagées et pillées, Arc de Triomphe tagué et dégradé... Ce samedi 1er décembre 2018, Paris a été le théâtre de nombreuses scènes de violences en marge de la manifestation des gilets jaunes. Mais si de nombreux dégâts matériaux sont à déplorer, il y a eu de nombreuses victimes. Parmi elles, le journaliste de Konbini News, Hugo Clément. Sa compagne Alexandra Rosenfeld a partagé une photo de lui blessé à l'arcade sourcilière. "Hugo s'est pis un flashball en pleine tête, alors qu'on passait à côté d'une barricade à Paris. Téléphone volé. On va aux urgences", explique-t-elle.
Quelques heures plus tard, l'ancien journaliste de Quotidien est revenu sur les circonstances du drame dans un long message publié par sa l'ex-miss France. Alors que lui et Alexandra s'apprêtaient à aller boire un verre, il s'est arrêté boulevard Malesherbes afin de prendre des photos d'une barricade montée par des manifestants. "J'ai garé le scooter et commencé à filmer, en conservant mon casque de moto sur la tête.", explique-t-il. Les choses ont ensuite dégénéré. "J'ai été percuté par un projectile en plein visage. La visière du casque a explosé et je suis tombé." Pendant qu'il était au sol, une personne en a profité pour lui arracher son téléphone.
Il a alors été soigné par des manifestants avant d'être conduit à l'hôpital Bichat où il a eu 7 points de sutures à l'arcade sourcilière. "Heureusement, j'avais mon casque. Il a amorti l'impact et m'a probablement évité une blessure beaucoup plus grave", ajoute-t-il, avant d'affirmer que le projectile qui l'a atteint a été lancé depuis le cordon des forces de l'ordre : "je suis formel sur un point : le projectile provenait du cordon des forces de l'ordre. Les manifestants étaient dans mon dos, et les policiers ont chargé juste après". S'il ne pointe pas du doigt les policiers "qui ont dû travailler dans des conditions très difficiles et stressantes", il déplore "simplement ce tir tendu, qui va à l'encontre des règles de sécurité élémentaire". Il conclut en remerciant "les personnes, dont certaines portaient des gilets jaunes, qui m'ont mis à l'abri et se sont inquiétées de mon sort".