Purebreak : The Voice, c'était ton rêve ?
Jaja : The Voice bien sûr, c'est le rêve de tout le monde ! C'est une reconnaissance, un passage obligé où tout le monde rêverait d'accéder. C'est quand même l'une des seules émissions qui cartonnent partout dans le monde, The Voice est reconnue partout dans le monde. Donc c'est quand même un truc merveilleux ! C'est le conte de fées du chanteur sur le balcon.
Tu avais posté des vidéos de toi, chantant pour tes voisins, sur les réseaux pendant le premier confinement. C'est grâce à ça que la prod de The Voice t'a repéré et contacté ?
Oui, ils sont tombés sur mes vidéos mais j'ai attendu avant d'accepter, ils me l'ont proposé 3 fois. Je voulais prendre le temps de la réflexion. J'ai regardé comment le monde se passait pendant le confinement et je me suis dit : "Pourquoi pas partager ce que j'ai fait avec les voisins ? Pourquoi ne pas le partager à un plus grand public ?". J'avais envie de partager mon sourire, ma bonne humeur. Je me suis dit que c'était le bon moment et que je n'avais rien à perdre.
Comment t'est venue cette idée de chanter pour tes voisins ?
On a commencé à voir des vidéos sur les réseaux des premiers pays qui se sont confinés, les pays latinos ou l'Italie. En Italie, un chanteur était monté sur un balcon pour chanter. En voyant ça je me suis dit : "Pourquoi pas moi ?". Et un jour j'ai ouvert la fenêtre qui donne sur mon balcon et j'ai chanté. J'ai reçu un tonnerre d'applaudissements et à la fin de la chanson, j'ai entendu un voisin du bas qui a crié : "Jaja, encore ! Une autre !". Donc j'ai continué et à la fin, je leur ai dit : "A demain".
Tu es prêt à le refaire s'il y a un troisième confinement ?
Oui, bien sûr. Mais puisque je suis fou, pourquoi ne pas faire un tour de tous les balcons du quartier si jamais c'est possible ? Je viendrais chanter pour les gens. Aujourd'hui, la culture est mise un peu en pause, donc pourquoi pas un tour des balcons. C'est une super audience, en plus, c'est une belle surprise, ce sont des gens qui ne s'y attendent pas. Et c'est pas juste chantonner, je chantais vraiment comme si j'étais dans un théâtre, dans un zénith ou dans un opéra. J'essaye de donner la même qualité. Et les retours sont toujours merveilleux.
"Le manque de public ça fait quand même quelque chose"
Tu savais à l'avance quel coach choisir ?
On ne peut pas être canalisé que sur une personne, parce qu'en plus, ce sont des personnes que tout le monde connaît. Donc que ce soit Vianney qui vient d'arriver, Florent Pagny le doyen, Marc Lavoine ou Amel Bent, peu importe, je voulais juste que quelqu'un se retourne. Et entendre le buzz, c'est merveilleux, c'est incroyable.
Ce n'est pas trop dur de chanter sans public ?
Effectivement, le manque de public ça fait quand même quelque chose. Mais l'équipe de The Voice et l'équipe de TF1 nous ont mis à l'aise et il y avait toujours des gens autour de nous, on était toujours encadrés jusqu'à la dernière minute. Et puis, il y avait des écrans derrière nous, c'était comme si on entrait dans un autre univers. Certes, on n'a chanté que devant 4 être humains, les coachs, mais c'était chaleureux et quand même très émotionnel. Ils ont tout donné pour qu'on ne ressente pas le manque de public. Après, je peux pas vous dire comment ça aurait été avec le public, si c'est différent, parce que, du coup, je l'ai pas vécu.
"Il y a toujours une personne pour me chanter Djadja"
Ta mère, qui vit au Canada, est-elle fière que tu participes ?
Elle n'en revient pas encore, elle va se rendre compte seulement après de la portée de The Voice. Je lui ai dit : "Tu te rends compte il y a des millions de gens qui vont te voir" à la télé. Et du coup elle m'a dit : "Oh non, mais j'avais les yeux rouges, j'ai pleuré" (rires). Mais je lui ai dit que c'était pas grave. Elle est vraiment hyper contente, très fière de moi et très protectrice. J'ai toujours été fusionnel avec ma mère. C'est elle qui m'a donné la volonté de chanter, je l'avais accompagnée à l'église où j'ai chanté pour la première fois et j'ai accroché.
Les gens risquent de comparer ton surnom à Djadja, le tube d'Aya Nakamura. Tu t'y attends déjà ?
Ah mais c'est trop tard, c'est déjà le générique de ma vie (rires) ! Dès que je rentre quelque part et que je dis que je m'appelle Jaja, il y a toujours une personne pour me chanter : "Oh Djadja, y'a pas moyen Djadja". Il fallait qu'elle me demande la permission avant de sortir cette chanson (rires). Non mais j'adore Aya, merci Aya Nakamura pour cette super chanson ! Et y'a pas qu'elle, il y a aussi GIMS et son "sapés comme jaja" que les gens me ressortent. On me ressort toujours un des deux tubes à chaque endroit où je vais.
Propos recueillis par Marie Piat. Contenu exclusif. Ne pas reproduire sans citer PureBreak.com.