Si Jérôme Cahuzac a démissionné de son poste de député, il ne tire pas pour autant un trait sur la politique. La retraite anticipée ce n'est visiblement pas son truc. Celui qui se considère comme un bouc-émissaire pourrait même se présenter aux prochaines législatives dans Le Lot-Et-Garonne.
C'est la mort dans l'âme que Jérôme Cahuzac a du tourner le dos à la politique, suite aux révélations de son compte suisse caché. Mais l'ex-ministre du Budget ne semble pas prêt de jeter l'éponge. Selon un proche, cité par le JDD, l'ancien député et maire de Villeneuve-sur-Lot envisagerait de se présenter en "candidat libre" à l'élection législative partielle qu'il a lui-même déclenché en posant sa démission à l'Assemblée nationale. Son exclusion du PS ne l'empêche effectivement pas de se présenter sans étiquette.
"Jérôme a du mal à renoncer à ce mandat à Villeneuve où il n'a pas remis les pieds depuis la révélation de son compte à l'étranger. Il veut que ses anciens électeurs aient le dernier mot" a expliqué ce proche au JDD. Malgré son récent exercice télévisé d'auto-flagellation, Cahuzac a l'impression d'être un peu seul à trinquer. "Je n'ai pas détourné un euro d'argent public, je n'ai tué personne" aurait-il confié à ses proches, rapporte Europe 1. "J'ai fait une connerie, il y a 22 ans, à une époque où je ne pensais pas faire une carrière politique. J'ai dit qu'une page se tournait, pas que j'arrêtais la politique" se défend-il.
Les élections législatives partielles auront lieu les 16 et 23 juin dans le Lot-Et-Garonne. Jérôme Cahuzac a donc jusqu'au 24 mai, soit la date limite de dépôt des candidatures pour trancher. De son côté, le PS a déjà choisi son candidat. Il s'agit du chef d'entreprise à la retraite Bernard Barral, 66 ans.