C'est un coup dur pour Jérôme Cahuzac. Suite à l'affaire de son compte suisse dissimulée, révélée par Mediapart, il a été exclu du PS et s'est vu contraint de démissionner du gouvernement et de l'Assemblée nationale. C'est officiel, il n'est désormais plus député.
Comme il l'avait annoncé sur BFMTV mardi soir, Jérôme Cahuzac a présenté jeudi sa démission au Président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone. Dans sa lettre, l'ex-ministre revient sur la "gravité de sa faute". "Monsieur le président, je vous présente ma démission. Veuillez croire, Monsieur le président, à ma haute considération" écrit-il au Président de l'Assemblée.
Si la décision fut difficile à prendre pour l'ex-ministre du budget, qui a longuement hésité à garder son siège à l'Assemblée nationale, son départ était inévitable. Tous étaient contre son retour. "Je dis franchement que pour l'honneur de la République, et son honneur à lui s'il en a, que ça serait d'une indécence terrible" a récemment déclaré le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Même son de cloche du côté de François Hollande, qui se dit "blessé et meurtri" par les mensonges de Cahuzac. "Comment revenir au Parlement, là où un mensonge a été prononcé ?" a-t-il confié. A la suite des accusations de Mediapart, l'ex-député avait juré "yeux dans les yeux" ne posséder aucun compte suisse.