Initialement, La Casa de Papel devait prendre fin au terme de sa saison 2. Problème, suite à l'ajout de la série au sein du catalogue de Netflix, la fiction espagnole - qui restait jusque-là confidentielle, a finalement connu un incroyable gain de popularité à travers le monde entier, ce qui a motivé le site de streaming et les créateurs à exploiter tout le potentiel de cet univers dans des saisons 3, 4 et bientôt 5.
Une bonne nouvelle pour les fans, une moins bonne pour la cohérence (la saison 4 nous a offert une succession d'incohérences et de fainéantises scénaristiques) et un véritable casse-tête pour les scénaristes. Javier Gómez Santander l'a en effet confié à RPP, ce renouvellement inattendu et inespéré s'est par instant révélé frustrant.
"Aurions-nous osé tuer Berlin si nous savions que nous reviendrions ? Probablement pas" a ainsi confessé le scénariste. Bien évidemment, il ne regrette pas ce sacrifice, "Je pense que c'était vraiment un succès [dans son exécution]" qui était de toute façon inévitable, "Berlin possédait un bagage péjoratif bien trop élevé". Néanmoins, il aurait souhaité garder cette fin pour plus tard et ainsi profiter plus amplement de Berlin, vivant, dans cette suite.
Il le confessait déjà en avril dernier à El Mundo, l'équipe créative de La Casa de Papel possède une façon de travailler très spécifique qui lui aurait permis de continuer à jouer avec ce personnage avant de mettre fin à son histoire, "Avec La Casa de Papel, on avance match après match, comme Simeone (entraîneur de foot à l'Atletico Madrid, ndlr). Chapitre après chapitre, séquence après séquence, ligne après ligne. On ne réfléchit jamais à combien de temps va durer la série. Donc si nous avions eu connaissance de l'ampleur de ce phénomène, on n'aurait certainement pas tué Berlin".
Cependant, n'allez pas croire que Javier Gómez Santander regrette aujourd'hui la tournure de la série. Le scénariste l'a au contraire précisé à RPP, le retour de Berlin à travers des flashbacks leur a donné la possibilité d'explorer ce personnage d'une façon inédite, "Ca a ouvert une voie intéressante sur son passé. Et j'aime beaucoup cet autre Berlin".