Alors que le ministère du travail a dévoilé les règles à suivre au travail pour le déconfinement du 11 mai 2020, il se pourrait que les français restent confinés plus longtemps que prévu. Eh oui, la date du déconfinement pourrait être repoussée à plus tard. C'est ce que le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, a expliqué au Parisien publié ce dimanche 3 mai 2020.
A la question "Etes-vous sûr que le déconfinement aura bien lieu le 11 mai ?", il a répondu : "Nous avons un objectif : qu'au 11 mai, il y ait suffisamment peu de malades par jour à tester, tracer et isoler pour réussir le déconfinement. Si le confinement est bien respecté jusqu'au bout, le couvercle aura été mis sur la casserole de l'épidémie, et nous pourrons déconfiner progressivement dans les meilleures conditions. Dans le cas contraire, et si le nombre de nouveaux malades devait être trop élevé, la date de lever du confinement pourrait être remise en question et sera appréciée selon les départements".
En clair, si les français ne respectent pas le confinement jusqu'au bout et que le nombre de malades du Covid-19 est plus élevé que prévu, alors le gouvernement décidera de reporter le déconfinement à plus tard. Car même si "les dernières modélisations des scientifiques laissent penser que le confinement pourra être progressivement levé comme prévu le 11 mai", Olivier Véran a souligné : "Mais j'alerte en rappelant que tout le scénario construit dépend du respect, jusqu'au dernier moment, du confinement". "Nous ne prendrons aucun risque avec la santé des Français" a-t-il ajouté.
Lors de son discours évoquant le déconfinement (avec les lycées fermés, la réouverture des commerces...), le premier ministre Edouard Philippe avait déjà prévenu : "Si tout est prêt le 11 mai, alors commencera une phase qui durera jusqu'au 2 juin". Mais "si les indicateurs ne sont pas au rendez-vous, nous ne déconfinerons pas le 11 mai" avait-il déclaré.
François Braun, président de Samu-urgences de France, est d'ailleurs du même avis. Il a indiqué sur RTL : que "si les conditions de prise en charge correctes ne sont pas réunies, il peut sembler logique de retarder un peu le déconfinement". Selon lui, "la semaine qui vient va être déterminante pour se prononcer".