L'étude sur les Millennials et le porno publiée sur YouGov montre notamment les sites pornos préférées des jeunes et leur conso des vidéos pour adultes. Mais pas seulement. Le sondage réalisé auprès des Français de cette génération, âgés entre 18 et 24 ans, révèle aussi les complexes et les idées qu'ils peuvent avoir après avoir vu un film X.
Par exemple, 34% des Millennials (donc près de 1 jeune sur 3) se sont déjà sentis complexés par rapport à leur physique en regardant un contenu pornographique. Il faut avouer que la plupart du temps, sur Youporn, Pornhub et autres sites dédiés, les mecs sont bien gaulés (et pas qu'au niveau des abdos) et les filles sont hyper bien foutues (et pas souvent touffues). Ce problème de complexes, après avoir maté une vidéo interdites aux moins de 18 ans, touche surtout les femmes : elles sont 44% des Millennials interrogées à s'être déjà senties complexées physiquement parlant. Les hommes, eux, sont "seulement" 28% à avoir senti ce phénomène.
Autre impact que le porno peut avoir sur les Millennials ? Ils sont 42% à avoir déjà tenté de reproduire certaines scènes des vidéos pornographiques qu'ils ont vues. Tenter une position insolite, oser un fétichisme... Le sondage ne précise pas jusqu'où peut aller ce mimétisme, mais en tout cas, il existe. Et il concerne surtout les hommes, à 49%, contre "seulement" 31% chez les femmes.
A noter que 23% des jeunes trouvent que le porno a un impact positif sur leur vie sexuelle, alors que 14% trouvent au contraire qu'il a des conséquences négatives. Et 41% estiment de leur côté que le porno n'impacte pas du tout leur vie sexuelle.
Avec ces problèmes liés à l'image de soi que peuvent provoquer les contenus pornographiques, les Millennials auraient donc bien besoin d'éducation sexuelle. Pas comme le prof pervers dans le film Lolita malgré moi mais plus comme Jean Milburn (Gillian Anderson), alias la sexologue et mère d'Otis (Asa Butterfield) dans la série Sex Education.
D'ailleurs, plus de 3 Millennials sur 4 (76% exactement) trouvent que l'éducation sexuelle devrait être renforcée pendant leur scolarité. La majorité des jeunes (67%) pense que l'éducation sexuelle devrait débuter au collège. Après tout, c'est à cette période que l'émoi sexuel est le plus fort et que les ados se posent de nombreuses questions sur leur sexualité.
Mais s'ils sont nombreux à espérer plus de cours d'éducation sexuelle dans le cadre de l'école, c'est pourtant les parents qu'ils trouvent les plus aptes à faire ça. En effet, lorsqu'on leur demande qui devrait se charger de l'éducation sexuelle des jeunes en priorité, ils répondent les parents en premier (à 38%), puis les professionnels de santé (à 30%) en deuxième position, et en troisième place "seulement" arrive l'école (à 16%).
Méthodologie : étude Omnibus réalisée du 13 au 17 février 2020 auprès de 988 personnes représentatives des Millennials (18-34 ans) en France, selon la méthode des quotas.