La lutte contre l'homophobie est au centre des préoccupations. Surtout depuis ces dernières semaines. Une manifestation contre l'homophobie et pour l'égalité s'est même tenue mercredi à Paris suite au passage à tabac de Wilfred, qui n'avait pas hésité à publier une photo de son visage tuméfié sur Facebook. Un classement évalue les politiques de lutte contre l'homophobie dans 50 villes françaises. Qui sont les bons élèves ? Et qui en fait le moins ?
Alors que le projet de loi sur le mariage pour tous vient d'être voté au Sénat, l'Idaho (Journée de lutte contre l'homophobie) publie un classement des villes les plus "gay friendly", relayé par Newsring. Les bons élèves en matière de lutte contre l'homophobie ? Amiens et Paris se disputent la première place, suivis de Nancy et Toulouse. Seules ces quatres villes ont réussi à obtenir la moyenne, soit un score supérieur à 50/100 . Près de 30 villes sont en revanche notées moins de 10/100. Pour évaluer le potentiel de chaque ville, l'étude s'est basée sur les politiques internes et les actions publiques, ainsi que sur les réponses données par les municipalités, les associations locales et sur des enquêtes de terrain.
Ce classement prouve que les villes françaises sont globalement peu engagées sur les questions qui ont trait à la communauté LGBT. Huit villes parviennent même à obtenir des scores négatifs. Les communes d'Avignon, Aix en provence, Orléans, Mulhouse, Toulon, Nîmes, Boulougne-Billancourt et Courbevoie sont les plus mauvaises élèves. "Ces municipalités ne font rien ou quasi rien pour lutter contre l'homophobie, ou sont dirigées par des élus qui semblent viser au contraire à renforcer l'homophobie sociale" estiment les auteurs de l'étude.
"Le clivage gauche/droite joue un rôle important" révèle l'étude. Un constat qui n'est pas étonnant quand on sait que le débat sur le mariage pour tous, à l'Assemblée ou dans la rue, se joue sur cette même division. Il ne faut cependant pas faire de généralité. Le maire de Nancy, troisième ville du classement, se situe politiquement au centre-droit. A l'inverse, parmi les villes les plus médiocres figure Dunkerque, qui possède pourtant un maire PS.