Le 14 décembre 2019 aura lieu l'élection de Miss France 2020 au Dôme à Marseille et qui sera diffusée sur TF1. Alors que de nombreux Français ont hâte de découvrir laquelle des 30 prétendantes succédera à Vaimalama Chaves et deviendra Miss France 2020, Laurent Ruquier n'en fait certainement pas partie.
Dans l'émission "On n'est pas couché" de samedi dernier, l'animateur a appelé au boycott de l'élection : "Faut être logique. Si on veut être féministe, on doit boycotter aujourd'hui le concours des Miss France, ce sera déjà un bon début. Puisqu'il faut arrêter de regarder les femmes comme des objets, cesser de les juger sur leur physique, et systématiquement privilégier les plus jolies, je lance un appel : Boycottons cette année l'élection de Miss France, en plus c'est sur TF1 c'est très bien. Mais il y en a plein les journaux. On n'en peut plus de l'élection Miss France, c'est ringard ! Il faut être logique. Si on veut être féministe, on doit boycotter aujourd'hui le concours des Miss France. Ce sera déjà un bon début".
Un appel au boycott auquel plusieurs Miss France ont répondu. Parmi elle, Vaimalama Chaves, qui a tweeté : "Féminisme : lutte pour l'égalité des droits H/F. Participer à @MissFrance est un choix, c'est l'expression de la liberté de choisir, du droit de s'exprimer de chaque candidate à l'élection. Pourquoi serait ce contraire au féminisme ?".
Camille Cerf, Miss France 2015, a elle aussi relancé le débat : "C'est vrai qu'on m'a souvent posé la question, 'peut on être Miss France et féministe ?'. Ce à quoi j'ai toujours répondu que OUI. Faut il rappeler ce qu'est le Féminisme ? Je ne vois pas ce que l'égalité H/F vient faire dans le questionnement de la légitimité du Concours."
Invitée sur Europe 1 ce mardi 3 décembre 2019, Sylvie Tellier a elle aussi tenu à répondre à Laurent Ruquier qui, selon elle, se "trompe de combat". "La définition du féminisme c'est d'oeuvrer pour l'égalité hommes-femmes et pour l'expansion du rôle de la femme dans la société. Alors lorsqu'il appelle à boycotter cette élection au nom du féminisme, j'ai envie de lui dire qu'en faisant cela il piétine le choix qu'ont fait plus d'un millier de jeunes femmes cette année en se présentant au concours", avant d'ajouter : "Les femmes doivent pouvoir être libres de leurs choix, de leurs rêves, de leurs engagements, donc libres de se présenter à l'élection de Miss France."
Contactée par Morandini, Geneviève De Fontenay a affiché sa fierté face à l'élection : "Miss France est une institution depuis 1920 avec la Begum Aga Khan 3 (1930) présidée par le journaliste Maurice de Waleffe suivi du Comité Miss France, toujours à St Cloud depuis 1954 ! Il s'en ira avec moi ! Je suis fière de l'image que j'ai contribué à donner depuis plus d'un demi siècle !". Néanmoins, elle ajoute que, selon elle, "la société Miss France commence à dérailler", en réaction à la possibilité d'ouvrir les portes du concours à des candidates transgenres évoquée par Sylvie Tellier.