Au rayon de la création originale, OCS a depuis longtemps réussi à nous séduire. Au fil des années, les séries "OCS Signature" nous ont fait rire comme avec Irresponsable, voyagé comme avec Missions ou fait (re) aimer les drames adolescents comme avec Les Grands. Sa toute nouvelle série Moah (10 épisodes de 26 minutes) devrait en surprendre plus d'un.
"C'est la préhistoire d'un mec". Arrivé dans sa tribu à l'âge de 5 ans, Moah n'a jamais réussi à trouver sa place, lui qui est rejeté par le chef. Devenu un jeune homme inventif et curieux, il est confronté à sa condition et aux autres qui ne sont pas tendres avec lui. Différent, il tente de trouver sa place mais il n'est pas vraiment aidé...
Si le pitch vous intrigue, attendez de voir les épisodes ! Disponible dès ce jeudi sur OCS, Moah est une série tant inattendue qu'audacieuse qui a fait le pari - osé mais payant - de ne contenir aucun dialogue et aucune musique. Une première pour une série française ! Si l'expérience est déroutante au départ, on se prend facilement au jeu et on a envie d'en savoir plus sur le parcours de ce héros atypique. Moah oscille entre scènes amusantes, plus tragiques ou même parfois gênantes, le tout interprété de manière brillante par son casting.
Dans une interview donnée à l'AFP, Benjamin Rocher, créateur et réalisateur de Moah, a confié avoir eu une "liberté artistique quasi totale" pour créer sa série. "C'était déjà très audacieux de la part d'OCS de se lancer dans une série préhistorique, je me suis dit qu'il fallait aller encore plus loin. C'était un pari très risqué artistiquement mais j'ai pensé que je n'aurais pas forcément deux fois l'occasion de faire une série préhistorique..." explique-t-il. Pari relevé !
L'autre réussite de Moah, ce sont ses décors 100% naturels qui apportent un autre niveau de réalisme. Les épisodes ont été tournés durant l'hiver 2019 en Dordogne, dans plusieurs sites qui n'avaient jusqu'ici jamais accueilli de tournage dont les Gorges de l'enfer. Une nécessité pour les équipes de la série. "Nous voulions des endroits préservés de la patte de l'Homme. Pas tant pour poser notre caméra dans un endroit où personne n'était allé, que pour coller à la démarche artistique du projet, et embarquer le spectateur avec nous dans cette aventure." explique Eric Laroche, l'un des producteurs, à 20 minutes. Une chose plus compliquée qu'il n'y paraît, ajoute-t-il : "Au départ, on se dit qu'il suffit juste de trouver un paysage sans fil électrique au loin ou sans goudron par terre, mais au final même un sentier de terre évoque un passage et une histoire...".