L'année scolaire 2021/2022 se fera toujours sous la menace de la Covid-19. Le variant Delta qui a fait remonter le nombre de cas positifs est toujours présent partout en France et, afin de lutter contre la maladie, les élèves vont devoir suivre un protocole sanitaire de niveau 2 (sur 4 niveaux au total) dès le 2 septembre, jour de la rentrée. Alors, comment ça va se passer ?
D'abord, les cours vont reprendre normalement, c'est-à-dire en classe complète dans les collèges et lycées. Fini donc les cours en demi-groupe, tout le monde sera de retour en classe, a assuré Jean-Michel Blanquer au JDD ce week-end. Sauf évidemment en cas d'apparition d'un cas positif. Il y aura alors plusieurs scénarios : pour les écoles primaires, toute la classe sera placée en isolement pour 7 jours. Pour les collèges et lycées, les élèves vaccinés pourront suivre les cours normalement tandis que ceux qui ne le sont pas devront être isolés durant 7 jours et suivre les cours à distance.
Comme l'avait laissé entendre Emmanuel Macron, le masque sera toujours obligatoire dès la primaire et le pass sanitaire ne sera pas exigé, ni pour les élèves, ni pour les professeurs. Une "aération renforcée" est également prévue et les règles pour le déjeuner à la cantine seront assouplies. A noter que ce protocole peut être amené à évoluer en fonction de la propagation du virus. Les départements d'Outre-Mer qui subissent actuellement un nouveau confinement auront droit à un protocole spécifique. En plus de tout ça, le ministre de l'Education nationale a aussi annoncé la mise en place d'une campagne de vaccination au collège et au lycée (puisque la vaccination est autorisée dès 12 ans).
Des annonces qui ne font pas l'unanimité auprès des enseignants. En plus de dénoncer des annonces faites à la presse et non au personnel en premier lieu, certains dénoncent un protocole plus léger qu'en juin, alors que le variant Delta est bien présent. Guislaine David, co-secrétaire générale et porte-parole du SNUipp-FSU (syndicat du primaire) a expliqué à France Info que ce protocole n'était "pas satisfaisant". "Il y a beaucoup d'imprécisions, qui ne sont pas de nature à rassurer la profession." a-t-elle expliqué.
De son côté, Jean-Rémi Girard, président du Snalc (syndicat national des lycées et collèges) a estimé sur LCI que le gouvernement n'a pas donné les moyens aux établissements de mettre correctement en place les mesures annoncées, notamment en ce qui concerne l'aération des salles de classe. "On ne va pas du tout la renforcer. Je ne peux pas ouvrir mes fenêtres plus grandes que je ne le faisais l'an dernier" a-t-il notamment expliqué.