Chaque nouveau projet de Christopher Nolan est un événement, et Oppenheimer l'a encore démontré : ce film de procès redoutablement bien teasé est parvenu à bousculer le box office en récoltant 170 millions de dollars à travers le monde. Pas si mal, pour une oeuvre très verbale qui s'étend sur trois heures !
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Mais l'un des deux protagonistes du duel "Barbenheimer" qui a débuté le 19 juillet dernier ne récolte pas simplement félicitations du public, analyses en séries et débats enflammés. Non, il scandalise, aussi. Oui, à peine une semaine après sa sortie en salles. Plus encore que scandaliser, Oppenheimer risque même de se confronter aux ciseaux de la censure. Et ce, pour une seule de ses très nombreuses séquences !
Un sort qui lui est réservé... dans un pays en particulier.
On t'explique tout : c'est pour une scène de sexe réunissant Cillian Murphy et Florence Pugh que Oppenheimer fait polémique. Et c'est en Inde que le scandale a éclaté. Le Ministre de l'information et de l'audiovisuel indien Anurag Thakur pointe effectivement du doigt le fait que cette séquence très intime soit accompagnée d'une récitation (par le physicien américain) d'un texte sacré de de l'hindouisme, la Bhagavad Gita.
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A l'unisson, Uday Mahurkar, commissaire indien à l'information et fondateur de la Save Culture Save India Foundation, a qualifié cette scène "d'attaque cinglante contre l'hindouisme", relate USA Today. "Nous ne connaissons pas la motivation et la logique derrière cette scène inutile sur la vie d'un scientifique. C'est une attaque contre les croyances religieuses d'un milliard d'hindous tolérants !", dénonce encore ce dernier.
Les mots sont durs. Et, plus périlleux encore pour cette production Warner Bros, ces paroles semblent exiger des actes. Anurag Thakur a effectivement appelé au boycott du film. Le ministre a également demandé ce que la scène de sexe "blasphématoire" incriminée soit directement retirée du montage... ce qui dans l'idée équivaut à de la censure pure et dure. Et Uday Mahurkar de conclure : "Si vous choisissez d'ignorer cet appel, cela serait considéré comme une agression délibérée contre la civilisation indienne".
Un accueil pour le moins agité...