Une page se tourne pour les fans de Star Wars. En 1977, George Lucas dévoilait le tout premier volet d'une saga qui deviendra l'une des plus cultes du cinéma. Alors forcément, plus de 40 ans et trois trilogies plus tard, toutes nos attentes, nos peurs, nos espoirs étaient placés dans ce neuvième film annoncé comme le dernier volet consacré aux Skywalker.
Avant de passer au vif du sujet, un rappel s'impose. Dans Les Derniers Jedis, Rey (Daisy Ridley) est allée à la rencontre de Luke (Mark Hamill) pour qu'il l'entraîne à devenir Jedi. Sur l'île, elle s'est découvert un lien particulier avec Kylo Ren (Adam Driver) qui lui permet de communiquer avec lui tout en étant dans deux endroits différents. Ce dernier tuait le Suprême Leader Snoke et proposait à Rey de régner à ses côtés, ce qu'elle refusait. A la fin du film, la Résistance réussissait à s'échapper grâce à Rey et Luke mourrait après avoir projeté son corps lors d'un combat face à son neveu sur la planète Crait.
L'action de L'Ascension de Skywalker débute quelques temps plus tard (la durée exacte n'est pas précisée). Rey et les membres de la Résistance ont trouvé un refuge et la jeune apprentie Jedi tente de développer ses pouvoirs. De son côté, Kylo Ren, désormais Suprême Leader, va faire une découverte qui va tout changer...
Il se passe beaucoup de choses dans Star Wars 9. Vraiment beaucoup. Un peu comme si J.J. Abrams avait décidé de mettre 2 films - voire même toute une trilogie - dans un seul. Lors de la sortie de Star Wars 8, deux camps s'affrontaient : ceux qui ont adoré (moment confession : on en fait partie) et les autres qui ont critiqué les choix du réalisateur, Rian Johnson. Dans L'Ascension de Skywalker, on se rend très clairement compte que J.J. Abrams (qui a aussi mis en scène Le réveil de la Force) fait partie de ceux qui n'ont pas forcément apprécié le travail de son prédécesseur.
Cela passe notamment par un virage à 360° sur les origines de Rey (on n'en dira pas plus, c'est promis) mais aussi sur des décisions surprenantes concernant les personnages secondaires. Rose (Kelly Marie Tran) par exemple, au centre du 8ème film, est reléguée au second, voire même troisième plan dans ce nouveau volet. Dommage quand on se rappelle à quel point l'actrice en a bavé à cause des "fans".
Attention, on a pas dit qu'il n'y avait que du mauvais dans Star Wars 9, loin de là. On apprécie notamment le fait que J.J. Abrams ait décidé de réunir la "bande" (Rey, Finn, Poe, Chewbacca et C-3PO) pour une quête qui les amène de planète en planète (du moins au début). Oui, la bataille finale est épique. On mentirait si on vous disait qu'on s'attendait à tous les retournements de situations que l'on a pu voir. Ils ne sont juste pas forcément ceux que l'on espérait.
Comme tout épisode de Star Wars qui se respecte, L'Ascension de Skywalker en met plein les yeux avec ses effets spéciaux et ses batailles épiques. L'affrontement entre Rey et Kylo Ren, teasé à coup de bande-annonces, est visuellement somptueux et on comprend pourquoi Daisy Ridley disait qu'elle avait vraiment galéré sur le tournage. Autre bon point : l'humour. Un humour qui n'est pas forcément présent tout au long du film mais qui ne fait pas de mal !
Une chose qu'on ne peut pas enlever à L'Ascension de Skywalker, c'est la nostalgie sur laquelle il mise. Oui, les clins d'oeils - d'autres diront le fan service - sont bien présents. En grand nombre. On a oublié de les compter (bon, on était un peu occupés...) mais ce qui est sûr, c'est que les fans de la saga pourront déceler de nombreuses références aux précédents volets. Certaines sont plus forcées que les autres.
Alors, quoi penser de cet ultime film ? Comme vous avez pu le comprendre si vous êtes arrivés jusque-là, il y a du bon et du moins bon. Si le film est toujours bluffant sur pleins d'aspects, il est aussi tout autant frustrant sur d'autres. On en est ressorti avec un sentiment mitigé, presque d'inaccompli envers certaines intrigues/personnages. Ce film conclut-il la saga des Skywalker ? Oui. Mais on le sait déjà, la fin choisie par J.J. Abrams ne fera pas l'unanimité chez les fans. Mais en même temps, peut-on vraiment satisfaire tout le monde ?